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Lancement du deuxième appel à manifestation d’intérêt «Retour de la nature en ville»

Lancement du deuxième appel à manifestation d’intérêt
«Retour de la nature en ville»

Île-de-France nature réaffirme son soutien aux collectivités territoriales porteuses de projets de renaturation

© Jean-Louis Aubert

Île-de-France Nature, qui protège et gère le patrimoine naturel régional, développe une stratégie ambitieuse de renaturation, en réponse à l’objectif « Zéro artificialisation nette » et à ceux du « Plan régional d’adaptation au changement climatique » (PRACC). Le vif succès rencontré par le 1er appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » lancé fin 2022 (119 dossiers déposés) a révélé les besoins prégnants de renaturation des communes et des intercommunalités de la région, mais également leurs engagements et leurs attentes pour mener à bien leurs projets. Forte de ce constat, Île-de-France Nature lance une deuxième session qui a vocation à accompagner en priorité les projets de renaturation et de création d’espaces verts en zone dense et au sein des continuités identifiées dans les documents stratégiques régionaux tels que le Schéma directeur régional d’Ile-de-France (SDRIF) et le projet de Schéma directeur environnemental (SDRIF-E). Pas moins de 2 millions d’euros pourront être alloués aux collectivités porteuses de projets de renaturation dans le cadre de cet appel à manifestation d’intérêt.

Des espaces verts et de nature prégnants en Île-de-France mais inégalement répartis

Si les forêts, les espaces naturels et les espaces verts urbains constituent près d’un tiers de la surface de l’Île-de-France (31 %), leur répartition actuelle est inégale.

Conséquence ? Sur les 1 276 communes d’Île-de-France, pas moins de 919 d’entre elles sont carencées en espaces verts accessibles, et 53 très carencées. 75 % des communes proposent ainsi un ratio d’espaces verts par habitant insuffisant (moins de 10 m2 d’espaces verts/habitant), et/ou une accessibilité insatisfaisante à des espaces verts de respiration pour 30 % de leurs habitants [1]. Au regard de l’enjeu environnemental, climatique, sanitaire et social, cet appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » constitue, aux côtés du Plan vert régional et du dispositif « Création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées », l’une des premières déclinaisons opérationnelles pour adapter les villes aux effets du changement climatique.

En s’appuyant sur les solutions fondées sur la nature, les collectivités s’engagent auprès d’Île-de-France Nature à faire entrer davantage la nature dans les espaces urbanisés et à en faire un objectif prioritaire de leurs plans d’actions.

[1] La carence en termes d’accessibilité s’exprime lorsque 30% des habitants de la commune sont situés, en distance à pied de leur domicile, à la fois à plus de :

  • 200 m d’un très petit (moins d’un hectare) espace vert ou boisé ouvert au public,
  • 300 m d’un petit espace (de 1 à 10 ha),
  • 600 m d’un moyen espace (de 10 à 30 ha)
  • 1200 m d’un grand espace

Désartificialiser et végétaliser pour retrouver une fonctionnalité écologique des espaces

En mettant en place une aide à l’ingénierie de projet via cet appel à manifestation d’intérêt, Île-de-France Nature propose de participer au financement des études prospectives, pré-opérationnelles et techniques des collectivités pour répondre à leurs besoins en matière de maturation et de conception des projets.

La réalisation en tant que telle de ces projets pourra être par la suite subventionnée par des aides de la Région et des partenaires, au premier plan desquelles le Plan Vert régional, géré par Île-de-France Nature, ou encore le dispositif « Création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées ».

L’objectif de renaturation des villes vise à accroître les surfaces sur lesquelles seront créées des espaces urbains végétalisés abritant des espèces locales et variées. Sur ces places, espaces publics, friches urbaines, espaces linéaires arborés accompagnant les voiries… le but est d’associer un travail de végétalisation et de désartificialisation des sols pour leur permettre de retrouver leur fonctionnalité écologique.

©Thibault d’Argent

Quelques projets phares de renaturation

Renaturation d’un ancien chantier RATP et création d’un parc à Rosny-sous-Bois (93)

L’objectif est d’étudier le potentiel de renaturation des espaces à proximité immédiate de la future station de métro « La Dhuys » (Ligne 11 Est) et de créer le parc du Coteau : un véritable écrin de biodiversité et une étape marquante dans la Promenade des Hauteurs, en connexion avec le parc des Guillaumes.

  • Secteur carencé
  • Emprise du projet : 11 600 m²
  • Potentiel d’espaces verts créés : 6 000 m²
  • Montant de la subvention : 100 000 € HT

Extension et requalification du parc Schuman à Montrouge (92)

Après l’acquisition de nouvelles parcelles bâties en bordure du parc, la ville de Montrouge souhaite les déconstruire pour agrandir le parc et créer une nouvelle entrée. Elle prévoit dans le même temps la requalification globale du parc avec de nouvelles plantations et la réfection des chemins.

  • Secteur très carencé
  • Espaces verts créés : 1 600 m2
  • Montant de la subvention : 500 000 € HT

Création d’un espace vert public au cœur du quartier des Larris à Fontenay-sous-Bois (94)

Le projet consiste à créer un espace vert sur un ancien centre commercial acquis par la Ville. Les bâtis seront démolis pour retrouver des espaces en pleine terre avec plantations d’essences locales, création de cheminements et d’un potager.

  • Secteur très carencé
  • Espaces verts créés : 2 000 m2
  • Projet également soutenu au titre du Plan vert
  • Montant de la subvention : 108 552 € HT

Plus d’informations et dépôt des candidatures:

Règlement d’intervention : retrouvez ici le règlement d’intervention du 2e appel à manifestation d’intérêt « Retour de la Nature en ville »

Dépôt des candidatures : La date butoir est reportée au 31 mars 2024 pour permettre aux porteurs de projets de finaliser leur dossier, qui est à déposer sur la plateforme « Mes démarches » de la Région (Téléservice « AMI Retour de la nature en ville : soutien aux études de renaturation et de création d’espaces verts »).

Contact : renaturation@iledefrance-nature.fr

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Chabrand-Thibault : un petit domaine précieux désormais ouvert aux plus curieux

Chabrand-Thibault : un petit domaine précieux désormais ouvert aux plus curieux

C’est le privilège des explorateurs et des archéologues que de découvrir les choses précieuses que le temps ou les gens ont enfoui dans l’oubli. Mais pour le découvreur, passées les fouilles et la trouvaille miraculeuse, vient le moment de partager le secret bien gardé. C’est ce qu’on fait Île-de-France Nature et la Région Île-de-France en aménageant le domaine Chabrand-Thibault pour son ouverture au public. Propriété close de 10 hectares à peine, ce petit domaine regorge de vestiges romantiques dans un cadre faisant la part belle à la nature et à la biodiversité. Telle une pièce de musée bien soignée, le domaine Chabrand-Thibault, jadis privé, s’offre désormais à la promenade discrète et respectueuse pour le plaisir des plus curieux.

Une promenade historique et paysagère

Le domaine Chabrand-Thibault est situé sur la commune de Cormeilles-en-Parisis, dans le département du Val-d’Oise (95). Il fait partie de l’Espace Naturel Régional des Buttes du Parisis, un maillon essentiel de la Ceinture verte d’Île-de-France, géré par l’Agence Île-de-France Nature pour le compte de la Région Île-de-France en partenariat avec la communauté d’agglomération Val Parisis. Propriété close de quelque 9 hectares, ce petit domaine regorge de vestiges romantiques dans un cadre faisant la part belle à la nature et à la biodiversité.
Les travaux d’aménagement réalisés par Île-de-France Nature ont permis l’ouverture au public de ce site jadis privé dans le cadre des objectifs fixés par le Plan vert de la Région Île-de-France.

Le parcours aménagé s’ouvre aux abords de l’église Saint-Martin, classée Monument Historique par arrêté du 13 février 1997. En contrebas du domaine, la promenade longe une prairie préservée qui revêt un intérêt à la fois écologique et historique puisque son tracé n’a que très peu évolué au fil des siècles. Sur la gauche, avant que ne vienne au visiteur l’envie de le gravir, le parc forestier prend déjà de la hauteur sur les pentes de la butte. Historiquement rattaché au domaine privé de la Châtaigneraie, fermé au public depuis des décennies, il renferme un boisement présentant de très beaux chênes et châtaigniers, des sous-bois fleuris de muguet et de jacinthes et de nombreuses espèces d’oiseaux comme le Pic épeiche, le Pic vert, la Sittelle torchepot, le Geai des chênes, la Fauvette à tête noire, le Pinson des arbres, ou les Mésanges bleues et charbonnières. Cette partie boisée renferme également les vestiges d’un parc romantique et d’une forêt plus « jardinée ». On y trouve une ancienne mare maçonnée entourée d’essences d’arbres ornementaux du parc datant du XIXe siècle (platanes, pins), les ruines d’un ancien nymphée et des arches blanches dont l’origine reste inexpliquée et pleine de mystère.

Pris en étau entre le plateau et le coteau sud de la butte, le parc Chabrand-Thibault offre enfin une vue panoramique dégagée sur le centre historique de Cormeilles-en-Parisis et la vallée de la Seine. Une bien belle récompense pour quiconque entreprend son ascension.

Des espaces verts et boisés au service des Franciliens

Île-de-France Nature a réalisé également une grande volée d’escaliers, faite de pavés de grès de Fontainebleau : un matériau patrimonial et local, en cohérence avec l’architecture du centre ancien de Cormeilles. Afin de favoriser l’économie circulaire et de limiter l’impact sur l’environnement, le choix de l’Agence s’est porté sur des pavés de réemploi, plutôt que des pavés neufs importés d’Inde. 180 marches au total qui gravissent les 35 mètres de dénivelé du coteau jusqu’au plateau boisé et à l’allée historique bordée de chênes. Un confortable cheminement redessine quant à lui la lisière boisée et s’intègre dans la pente du terrain, dont les terrassements ont été limités au strict minimum afin de préserver les arbres existants et de réduire l’impact sur la biodiversité du site. Sans oublier les larges bancs qui permettent de se fondre dans le vaste panorama sur la vallée de la Seine avec toujours l’espoir de pouvoir ralentir le temps pour prolonger les bons moments.

Le projet d’ouverture au public du domaine régional Chabrand-Thibault répond aux impératifs fixés par le Plan vert. Lancé en 2017 par la Région, celui-ci a pour objectif de pallier de manière significative le déficit en espaces verts accessibles en Île-de-France. Pour ce faire, il prévoit la création de 1 000 hectares supplémentaires d’espaces de nature ouverts au public d’ici à 2025. Les travaux d’aménagement en cours du domaine Chabrand-Thibault participent de cette ambition et permettent aujourd’hui l’ouverture au public de ce site élégant et discret.

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26 propositions citoyennes pour la forêt

26 propositions citoyennes pour la forêt

21 mars 2023 – En cette journée internationale des forêts s’est tenue la restitution publique de la Convention citoyenne sur la forêt et le bois en Île-de-France organisée par FIBOIS dans le cadre de la 3ème édition des états généraux de la forêt et du bois. Cette grande concertation à laquelle contribue immanquablement Île-de-France Nature, en tant que gestionnaire des forêts régionales, a permis de réunir les professionnels de la filière forêt-bois et un panel citoyen constitué de 11 femmes et 9 hommes.

Riche des deux premières éditions des États Généraux de la forêt et du bois en Île-de-France, qui ont démontré la nécessité de créer un espace de dialogue entre les différents maillons de la filière forêt bois et la société civile, Fibois Île-de-France (association interprofessionnelle de la filère bois-forêt) a souhaité ouvrir le débat autour de la forêt et du bois à l’ensemble de la société civile d’Île-de-France. À l’issue d’un certain nombre de visites – dont la toute première en forêt régionale de Ferrières – de débats et de dialogues, 26 propositions citoyennes ont été formulées.

Comment la forêt et le bois en Île-de-France peuvent-ils contribuer à répondre aux besoins actuels et futurs des franciliens ?

Pour répondre à la question : «Comment la forêt et le bois en Île-de-France peuvent-ils contribuer à répondre aux besoins actuels et futurs des franciliens ? », le panel citoyen s’est réuni durant trois week-ends entre septembre et novembre 2022, accompagné par le cabinet Res Publica, pour échanger et débattre avec des scientifiques, représentants des pouvoirs publics, professionnels de la filière et associations environnementales Une restitution publique s’est tenue le 21 mars 2023. Une occasion pour Île-de-France Nature, intervenant à la table ronde dédiée à « la forêt comme espace à préserver et réserve de biodiversité », de présenter le projet de Réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières et le statut de « Forêt de Protection » de la forêt régionale de Bondy.

Un projet de réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières

A la proposition citoyenne n°4 pour un élargissement du nombre de réservoirs de biodiversité, Île-de-France Nature fait état lors de la restitution publique du 21 mars 2023 du projet de création d’une Réserve biologique intégrale en forêt régionale de Ferrières : 8 parcelles forestières identifiées, 84 hectares à préserver pour constituer un sanctuaire de biodiversité et lieu privilégié de suivi du peuplement forestier. Un projet qui complèterait les 8 Réserves biologiques intégrales existantes à ce jour en Île-de-France et auquel nous souhaitons une pleine réussite.

Bondy, forêt régionale classée « Forêt de protection »

La forêt régionale de Bondy est la première forêt de Seine-Saint-Denis classée en forêt de protection et également une fierté du patrimoine régional géré et entretenu par Île-de-France Nature. En accédant à ce statut, outil juridique le plus exigent du code forestier pour la protection de ces espaces naturels, la forêt de Bondy, bénéficie d’une interdiction de tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation ou la protection des boisements (art. L. 412-2 code forestier), comme le défrichement ou encore tout nouveau projet d’infrastructure, d’urbanisation ou d’artificialisation.

Cette restitution publique a aussi permis de créer des liens entre les participants afin de motiver de nouvelles dynamiques cohérentes avec les propositions citoyennes. Il s’agit d’un point d’étape dans l’ensemble de la démarche que sont les Etats Généraux de la forêt et du bois en Île-de-France qui aboutira fin 2023 avec un cahier d’engagements faisant écho à l’avis citoyen et auquel l’Agence Île-de-France nature ne manquera pas de rester associée.

Plus d’infos : États Généraux de la Forêt et du Bois en Île-de-France

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Plan vert de la Région Île-de-France : transformer la ville pour la renaturer

Plan vert de la Région Île-de-France : transformer la ville pour la renaturer

Les forêts, les espaces naturels et les espaces verts urbains constituent près du tiers (31%) de la surface du territoire régional mais leur répartition est très inégale. La Région a donc décidé, avec le Plan Vert adopté en 2017, d’inverser cette tendance. Objectif ? Créer 500 hectares de nouveaux espaces verts, et accompagner en particulier 935 communes carencées vers une amélioration du cadre de vie de leurs habitants, en faisant entrer davantage la nature dans les espaces urbanisés et en permettant à tous les Franciliens d’avoir accès à un espace vert et boisé à moins de 15 min à pied, Depuis, les projets des communes franciliennes sont nombreux à avoir vu le jour. Focus sur le parc Jacques Chirac de la commune de Joinville-le-Pont qui, en cœur de ville, a saisi l’opportunité de transformer un bâtiment désaffecté et une coulée verte très appréciée.

Après de longs mois de travaux, le parc Jacques Chirac a été inauguré en 2022, en lieu et place de l’ancien gymnase Pierre François, situé allée Henri Dunant à Joinville-le-Pont

2903 m2 d’espace vert ouvert au public : un projet local soutenu par le Plan vert

Même en plein mois de février, par un temps froid, le parc Jacques Chirac semble un incontournable pour les riverains. En effet, s’il est un parc propice à un moment de calme “au vert” en plein tissu urbain densifié, il a aussi été conçu pour être traversant : une voie de circulation évidente qui permet, même si l’on ne s’y arrête pas, de traverser une partie de la ville à pied sans avoir à emprunter des rues et des trottoirs.

Une courte promenade qui a tout pour plaire, puisque l’on y trouve du calme, des arbres et plantes aromatiques, des bassins et cascades d’eau, des canards et des poissons, des bancs et des jeux pour enfants. La faune et la flore réunies sur  ce petit morceau de nature en ville font consensus toutes générations confondues : : des seniors visiblement soucieux du bien-être d’un couple de canards, aux enfants émerveillés, en passant par les actifs toujours pressés qui, bien que de passage, trouvent là une respiration dans leur journée.

Un site totalement imperméabilisé à l’état initial
92 arbres, 1 859 arbustes, 220 plantes grimpantes, 10 000 vivaces et graminées, 156 plantes pour milieux humides et 8 700 bulbes ont été plantés sur le site d’un ancien gymnase amené à être désaffecté. Une parfaite occasion, à partir d’une contrainte existante, de conduire un projet urbain d’utilité publique et d’intérêt général. À l’état initial donc, le gymnase Pierre François, un imposant bâtiment, se dressait sur une parcelle plantée sur seulement 1,2% de sa surface. Le projet a permis aujourd’hui de rendre les sols de nouveaux perméables et végétalisés sur plus de 67% de la surface et d’ouvrir 2 903 m2 d’espaces verts au public. Tout en améliorant le cadre de vie global des habitants et usagers de cette commune, cet aménagement répond à l’un des principaux objectifs du Plan vert : préparer la région Île-de-France aux conséquences du changement climatique.

Tirer parti de l’existant

En zone urbaine dense, reconfigurer la ville est un challenge tant les infrastructures existantes contraignent les aménagements futurs. Et pourtant, dans un cas comme celui-ci, l’ingénierie de projet a permis le contournement de nombreuses contraintes.

Depuis 2008, la commune de Joinville-le-Pont œuvre à l’augmentation de l’accessibilité des espaces verts intra communaux.

Des locaux en sous-sol conservés
La dalle du gymnase conservée (930m²) a été  traitée comme une toiture végétalisée. Elle permet de conserver l’usage de locaux techniques qui préexistaient en sous-sol. Les surfaces plantées sur la dalle (500m²) reposent sur une épaisseur de substrat de 30 cm.

Une gestion des eaux de pluies au profit d’un cadre bucolique
Le terrain étant en forte pente, le projet a su saisir cette opportunité pour mettre en scène les eaux pluviales récupérées. La surface de dalle conservée forme un espace de rétention des eaux de pluie. Cette surface de captage et les volumes de stockage développés (drainage, plantation) permettent de gérer la quasi-totalité des eaux pluviales à la parcelle. Mises en circulation en circuit fermé, les eaux de pluie alimentent une mare et un chemin d’eau profitables à la faune comme aux promeneurs.

Circulations douces et accès aux personnes à mobilité réduite

Le dénivelé a été un moyen de mettre en scène l’accessibilité (rampe et escalier dans le prolongement du parvis de la mairie) et de favoriser les circulations douces. Le site est idéal pour permettre de relier, y compris avec un accès PMR, le quartier des Canadiens, particulièrement enclavé, jusqu’au cœur de ville.

Des conditions favorables à la biodiversité en ville
Deux zones réservées (accès limité par des clôtures et portillons) constituent des niches écologiques sur une surface totale de 468m². Elles accueillent des ruches, des nichoirs et font l’objet d’un plan de gestion différenciée : une adaptation des pratiques d’entretien des espaces verts visant à réduire l’impact environnemental de cet entretien tout en favorisant la biodiversité et en répondant aux besoins des usagers. Le jardin est largement planté d’espèces locales non allergènes adaptées à chaque situation (plantes aquatiques, plantation sur dalle…).

Le Plan vert d’Île-de-France : découvrir le dispositif

Le Plan Vert contribue à protéger l’environnement et à améliorer la qualité de vie des Franciliens tout en préparant la région à relever les défis environnementaux du XXIe siècle. Les initiatives mises en place visent à encourager les acteurs publics et privés et à sensibiliser les citoyens pour engager une transition écologique réussie dans une région densément peuplée.

L’Agence Île-de- France Nature s’occupait jusqu’à présent de l’instruction des demandes de subvention au titre du Plan vert. Désormais, elle gère l’ensemble du dispositif. Ses équipes se mobilisent, pour accompagner les collectivités et les soutenir financièrement à travers 2 types de projets : 

  • La création et l’ouverture au public de nouveaux espaces verts et de nature
  • L’amélioration de la qualité d’espaces existants permettant de les rendre plus favorables à la biodiversité, accroître leur résilience face aux changements climatiques et aux risques naturels et les rendre plus accessibles aux Franciliens.

Adopté en 2017, le Plan vert de la Région Île-de-France c’est aujourd’hui près de 180 projets réalisés pour un total de 781 hectares d’espaces verts et de nature concernés dont :

  • 580 hectares de nouveaux espaces verts et de nature créés et ouverts au public
  • 201 hectares d’espaces  verts existants requalifiés ou améliorés, rendus plus favorables à la biodiversité, plus résilients face au changement climatique et aux risques naturel, plus accessibles aux Franciliens.

Découvrir le dispositif

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« Retour de la nature en ville » : l’Appel à manifestation d’intérêt

« Retour de la nature en ville » : l’Appel à manifestation d’intérêt

Île-de-France Nature est une agence aux moyens renforcés pour agir au service de la préservation du patrimoine naturel et du cadre de vie des Franciliens. Elle travaille main dans la main avec l’Institut Paris Région et les services de la Région pour aller au contact des maires. L’objectif ? Les sensibiliser au potentiel de leur territoire en matière de renaturation et les aider à concrétiser leurs projets, avec un défi de taille : désimperméabiliser 5 000 ha et requalifier 2 000 ha de friches urbaines d’ici 2030. Pour identifier au plus vite les projets des communes et intercommunalités, Île-de-France Nature lance un Appel à manifestation d’intérêt, répondant ainsi à une forte attente des acteurs locaux dans ce domaine.

Renaturer les villes

En replaçant la nature au cœur des politiques de la ville, l’objectif de la Région Île-de-France est de rétablir des cycles naturels perturbés par des décennies d’artificialisation et d’accroître les surfaces urbaines ayant une fonction écologique. La renaturation du territoire est aussi un enjeu de santé et d’égalité, particulièrement dans les zones carencées en espaces verts, où les Franciliens n’ont pas accès – ou de manière insuffisante – à des espaces verts et boisés de proximité. Enfin, avec la création d’îlots de fraîcheur, la renaturation est aussi une première réponse face au dérèglement climatique.

La stratégie de renaturation de la Région répond donc à trois enjeux majeurs :

  • La reconquête de la biodiversité,
  • L’amélioration de la santé et du cadre de vie,
  • L’adaptation au changement climatique.

Appel à manifestation d’intérêt

Afin d’identifier dès maintenant les projets prêts à émerger, Île-de-France Nature lance un Appel à manifestation d’intérêt permettant aux communes et intercommunalités de bénéficier d’un financement de leurs études pré‑opérationnelles et d’un accompagnement dans la réalisation de leurs projets, qui pourra s’appuyer sur les dispositifs d’aides de la Région (Plan vert régional, aide à la création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées, Plan friches…).

Une liste de 145 communes prioritaires a d’ores et déjà été établie, couplant des critères de reconquête de la biodiversité, d’adaptation au changement climatique et d’amélioration du cadre de vie avec une volonté manifeste d’agir pour la renaturation.

Mais pour aller plus loin et accélérer le reverdissement de notre Région, Île-de-France Nature souhaite s’emparer d’autres zones à enjeux. L’Appel à manifestation d’intérêt s’adresse donc à toutes les communes et intercommunalités d’Île-de-France désireuses de mener un projet de renaturation sur leur territoire, et a fortiori aux quelque 935 communes carencées en espaces verts.

Vous êtes intéressés ? Faites nous parvenir rapidement votre candidature ! Les dossiers sont à adresser via le formulaire ci-dessous avant le 15 mars 2023.

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Création d’ÎLE-DE-FRANCE NATURE

Création d’ÎLE-DE-FRANCE NATURE

Née de l’Agence des Espaces Verts forte de plus de 45 ans d’expérience, Île-de-France Nature est une agence aux moyens renforcés créée en novembre 2022 pour agir au service de la préservation du patrimoine naturel régional et du cadre de vie des Franciliens.

Cette nouvelle agence devient l’acteur incontournable des questions de nature à l’échelle de l’Île‑de‑France et pour l’accompagnement des collectivités locales sur l’ingénierie et la réalisation de projets de valorisation d’espaces verts, agricoles naturels et forestiers. Elle travaille, main dans la main avec l’Agence régionale de la biodiversité (ARB), l’Institut Paris Région (IPR) et les services de la Région Île-de-France pour aller au contact des maires, les sensibiliser au potentiel de leur territoire en matière de renaturation et les aider à concevoir et réaliser leurs projets.

Le Bois Saint-Martin© Jean-Louis Aubert 2022

Une agence aux moyens renforcés

Depuis 2016, la Région Île-de-France est pleinement engagée dans la lutte contre le changement climatique. Fin 2022, la Région présentait son « Plan d’adaptation au changement climatique » (PRACC) pour préparer le territoire francilien aux évolutions tendancielles du climat et le protéger des aléas climatiques extrêmes. Un aspect essentiel de cette adaptation passe par une forte stratégie de renaturation du territoire. La création d’ÎledeFrance Nature concrétise cette stratégie et ses objectifs. Île-de-France Nature reprend donc toutes les prérogatives de l’Agence des espaces verts (AEV).

Avec :

  • des missions historiques confortées : ouvrir des espaces de nature au public, préserver la biodiversité, reconquérir des espaces délaissés, créer de grandes continuités, protéger les terres agricoles et aider à l’installation d’agriculteurs ;
  • un champ d’actions élargi : interventions enzones urbaine, rurale, au sein de la ceinture verte et sur toute typologie d’espaces (naturels, urbains, friches…) ;
  • et un tout nouvel objectif : renaturer les villes et développer une offre de nature accessible à tous, dans un souci de santé et d’équité

Pour ce faire, la Commission permanente du 10 novembre 2022 lui a attribué une dotation exceptionnelle de 10 millions d’euros pour accompagner les villes.

Ainsi, elle poursuivra le travail mené historiquement par celle-ci dont la mise en œuvre du Plan vert, un outil au cœur des enjeux de renaturation.

Un outil au service de la renaturation

Les impacts du changement climatique sont déjà visibles sur le territoire francilien : problématiques sur la santé des populations lors de chaleurs extrêmes, perturbation du cycle de l’eau avec des évènements plus fréquents et plus intenses de sécheresse et d’inondations, fragilisation des espaces naturels et de la biodiversité, en particulier des forêts…

Avec la création d’Île-de-France Nature, la Région affiche sa volonté de limiter les effets du changement climatique et affiche des objectifs ambitieux :

  • Protéger et requalifier 1 000 ha de friches urbaines d’ici 2025 et le double à l’horizon 2030
  • Gérer les eaux pluviales à la source et dés-imperméabiliser 5 000 ha d’ici 2030
  • Résorber 35 points noirs prioritaires de la trame verte identifiée à l’échelle régionale
  • Accompagner la plantation et le maintien de 2 millions d’arbres à l’horizon 2030 sur le territoire francilien grâce aux dispositifs régionaux
  • Soutenir les solutions fondées sur la nature pour lutter contre les îlots de chaleur
  • Créer un fonds francilien de 1 million d’euros pour soutenir l’adaptation des forêts au changement climatique et leur repeuplement

Dans le cadre du projet européen «Regreen», l’Agence régionale de la biodiversité a établi une carte des zones à enjeu, c’est-à-dire carencées en espaces verts, stratégiques pour les continuités écologiques ou encore sujettes au phénomène des îlots de chaleur.

Accompagner les collectivités

Île-de-France Nature répond à une forte attente des acteurs et des collectivités au regard d’une meilleure coordination des décideurs publics. Longtemps relégué à une ornementation dans les espaces urbains, le « vivant », qu’il soit végétal ou animal, doit retrouver sa place en milieu urbain, un aspect essentiel de la politique de la ville. C’est là tout le cœur de la stratégie de renaturation de la Région Île‑de‑France qui sera mise en œuvre par Île-de-France Nature.

Grâce à ses moyens renforcés, l’agence a la capacité d’aller au contact des maires pour valoriser les potentiels de leur territoire et les aider à structurer leurs projets. Île-de-France Nature leur propose un accompagnement afin de planifier toutes les étapes nécessaires pour mener à bien leurs projets :

  • Diagnostics et études techniques préalables
  • Étapes réglementaires
  • Concertation et communication
  • Maîtrise d’œuvre de conception
  • Travaux et gestions de l’aménagement, etc.

Île-de-France Nature se veut un guichet unique qui, par ses démarches d’accompagnement innovantes, facilite la concrétisation des projets des collectivités, avec un triple objectif :

  • reconquérir la biodiversité
  • améliorer la qualité de vie de plus de 12 millions de Franciliens
  • limiter les effets du changement climatique avec notamment la création d’îlots de fraîcheur

Succès de l’appel à manifestation d’intérêt

Afin de commencer le travail opérationnel et faire émerger les projets rapidement, Île-de-France Nature a lancé dans la foulée de sa création un appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » permettant aux communes retenues de bénéficier d’un financement de leurs études pré‑opérationnelles et du soutien régional à la réalisation de leurs projets. Il s’agit donc d’identifier dès maintenant les projets prêts à émerger et commencer directement le travail de conception des aménagements à réaliser.

Lancé fin novembre 2022 et ouvert jusqu’à la mi-mars 2023, l’appel à manifestation d’intérêt a connu un vif succès.
L’Agence dresse un bilan très encourageant des premiers résultats :

  • Plus de 1 300 collectivités franciliennes informées par courrier
  • 126 communes prioritaires démarchées, présentant un enjeu et une volonté en matière de renaturation
  • 207 dossiers déposés
    • dont 45 des 126 communes prioritaires
    • et 95 communes carencées ou très carencées en espaces verts
  • 33 % des collectivités ont exprimé un besoin renforcé en matière d’ingénierie de projet
  • 67 % ont déposé une demande de participation financière régionale pour engager une étude de renaturation (117 dossiers).

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Découvrir l’Espace naturel régional du Moulin des Marais

Découvrir l’Espace naturel régional du Moulin des Marais

Dans le cadre d’un ambitieux projet de valorisation patrimoniale et d’accueil du public, Île-de-France Nature a aménagé le Bois Nord de l’espace naturel régional du Moulin des Marais. L’objectif ? Permettre l’accès du public à la pépite verte de Mitry-Mory et renforcer le lien et les connexions de cet espace de nature avec la ville et les quartiers résidentiels à proximité. Inaugurés en septembre 2022, ces aménagements sont la première séquence d’un plus vaste projet visant à établir de nouvelles liaisons avec les espaces naturels environnants et ainsi créer des continuités à l’échelle régionale.

Le canal de l’Ourcq © Jean-Louis Aubert 2022

Bienvenue au Moulin des Marais

L’Espace naturel sensible du Moulin des Marais est l’ultime vestige de l’un des plus vastes marécages d’Île-de-France au XVIIIe siècle. Situé au fond du vallon de la Reneuse d’où coule un petit affluent de la Beuvronne, près de la Marne, il est sillonné par le rû des Cerceaux. Au XIXe siècle, la construction du canal de l’Ourcq, qui traverse le site, en transforme profondément le fonctionnement.

Reconnu pour la richesse de ses milieux, abritant de fait une belle diversité d’espèces animales, le Moulin des Marais présente un potentiel biologique important en symbiose avec la présence de l’eau. Il joue un rôle de refuge pour les espèces des milieux humides et des milieux boisés dans un contexte urbain et agricole.

Le périmètre régional d’intervention foncière du Moulin des Marais

Sur cet espace de 280 hectares, classé Espace naturel régional sensible (ENS), Île-de-France Nature agit depuis 1992 pour restaurer et valoriser les différents milieux humides, améliorer l’accessibilité du site et établir de nouvelles liaisons avec les espaces naturels environnants.

Traversé par la voie ferrée de la ligne TGV, le site a pour singularité d’être séparé en deux entités distinctes.

  • Au Nord, des boisements typiques des milieux humides, en partie acquis.
  • Au Sud, le long de la berge Nord du canal de l’Ourcq, une ancienne tourbière, en partie plantée de peupliers, fait l’objet d’études et d’interventions ponctuelles qui visent à restaurer le milieu naturel d’origine.
Les premières séquences d’aménagement

Le bois Nord, porte du boisement vers Mitry-Mory

Les aménagements au Nord ont permis l’ouverture au public d’un bois de 3,5 hectares et de renforcer ainsi le lien avec la ville en créant une entrée principale ouverte sur Mitry-Mory et en créant des chemins transversaux permettant de connecter l’espace naturel au tissu urbain avoisinant. Un nouveau portail marque le seuil du bois et une allée centrale est créée pour faire revivre l’axe historique qui servait autrefois d’accès. Le promeneur peut ainsi découvrir, à l’ombre des aubépines, le mystérieux «menhir» et profiter de ce site surprenant, avec ses affleurements d’eau et ses anciens alignements d’arbres.

Les aménagements du Bois Nord

Un espace naturel sensible

L’espace naturel du Moulin des Marais est composé d’un ensemble de milieux enclavés dans des secteurs urbanisés ou agricoles. Le caractère humide de ces espaces en font la richesse mais aussi la vulnérabilité. La pollution des nappes et des rivières est sa principale fragilité. Le site exige aussi de rester vigilant sur son évolution naturelle vers un nombre réduit de végétations diversifiées, les dégradations d’origine anthropique (telles les plantations de peupliers), les effets de l’urbanisation et des infrastructures de transport. Face à ces perturbations, Île-de-France Nature œuvre à une stratégie de gestion active tenant compte de tous les enjeux écologiques du site.

Enfin, le réchauffement climatique agit aussi directement sur l’évolution des milieux et des peuplements forestiers. Les arbres, plus vulnérables, subissent les maladies. D’une année sur l’autre, la chalarose du frêne entraîne des interventions d’abattage et de mise en sécurité et par conséquent une modification du peuplement. Pour répondre à ce dépérissement et pour assurer un bon renouvellement des espaces forestiers, Île-de-France Nature œuvre, par des mesures compensatoires, à l’enrichissement des parcelles touchées.

L’Arc Boisé Marne Nord

Île-de-France Nature travaille à la création de grandes liaisons au niveau régional pour mettre différents espaces naturels en relation. Elle souhaite développer la mise en réseau du site du Moulin des Marais avec le canal de l’Ourcq, la Forêt régionale de Claye-Souilly et la Promenade de la Dhuis afin de faciliter les déplacements doux entre ces sites. Cette ambition implique d’utiliser au mieux le réseau existant, de tenir compte des infrastructures qui fragmentent ces espaces, de permettre le franchissement de celles-ci et et d’envisager à long terme de nouveaux ouvrages. À l’échelle régionale, ces perspectives ouvrent de nouvelles possibilités pour développer des chemins de grandes randonnées dits de gare à gare.

L’Arc boisé Marne Nord

Pour approfondir le sujet : feuilletez la plaquette «Grand projet»