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Lancement du deuxième appel à manifestation d’intérêt «Retour de la nature en ville»

Lancement du deuxième appel à manifestation d’intérêt
«Retour de la nature en ville»

Île-de-France nature réaffirme son soutien aux collectivités territoriales porteuses de projets de renaturation

© Jean-Louis Aubert

Île-de-France Nature, qui protège et gère le patrimoine naturel régional, développe une stratégie ambitieuse de renaturation, en réponse à l’objectif « Zéro artificialisation nette » et à ceux du « Plan régional d’adaptation au changement climatique » (PRACC). Le vif succès rencontré par le 1er appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » lancé fin 2022 (119 dossiers déposés) a révélé les besoins prégnants de renaturation des communes et des intercommunalités de la région, mais également leurs engagements et leurs attentes pour mener à bien leurs projets. Forte de ce constat, Île-de-France Nature lance une deuxième session qui a vocation à accompagner en priorité les projets de renaturation et de création d’espaces verts en zone dense et au sein des continuités identifiées dans les documents stratégiques régionaux tels que le Schéma directeur régional d’Ile-de-France (SDRIF) et le projet de Schéma directeur environnemental (SDRIF-E). Pas moins de 2 millions d’euros pourront être alloués aux collectivités porteuses de projets de renaturation dans le cadre de cet appel à manifestation d’intérêt.

Des espaces verts et de nature prégnants en Île-de-France mais inégalement répartis

Si les forêts, les espaces naturels et les espaces verts urbains constituent près d’un tiers de la surface de l’Île-de-France (31 %), leur répartition actuelle est inégale.

Conséquence ? Sur les 1 276 communes d’Île-de-France, pas moins de 919 d’entre elles sont carencées en espaces verts accessibles, et 53 très carencées. 75 % des communes proposent ainsi un ratio d’espaces verts par habitant insuffisant (moins de 10 m2 d’espaces verts/habitant), et/ou une accessibilité insatisfaisante à des espaces verts de respiration pour 30 % de leurs habitants [1]. Au regard de l’enjeu environnemental, climatique, sanitaire et social, cet appel à manifestation d’intérêt « Retour de la nature en ville » constitue, aux côtés du Plan vert régional et du dispositif « Création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées », l’une des premières déclinaisons opérationnelles pour adapter les villes aux effets du changement climatique.

En s’appuyant sur les solutions fondées sur la nature, les collectivités s’engagent auprès d’Île-de-France Nature à faire entrer davantage la nature dans les espaces urbanisés et à en faire un objectif prioritaire de leurs plans d’actions.

[1] La carence en termes d’accessibilité s’exprime lorsque 30% des habitants de la commune sont situés, en distance à pied de leur domicile, à la fois à plus de :

  • 200 m d’un très petit (moins d’un hectare) espace vert ou boisé ouvert au public,
  • 300 m d’un petit espace (de 1 à 10 ha),
  • 600 m d’un moyen espace (de 10 à 30 ha)
  • 1200 m d’un grand espace

Désartificialiser et végétaliser pour retrouver une fonctionnalité écologique des espaces

En mettant en place une aide à l’ingénierie de projet via cet appel à manifestation d’intérêt, Île-de-France Nature propose de participer au financement des études prospectives, pré-opérationnelles et techniques des collectivités pour répondre à leurs besoins en matière de maturation et de conception des projets.

La réalisation en tant que telle de ces projets pourra être par la suite subventionnée par des aides de la Région et des partenaires, au premier plan desquelles le Plan Vert régional, géré par Île-de-France Nature, ou encore le dispositif « Création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées ».

L’objectif de renaturation des villes vise à accroître les surfaces sur lesquelles seront créées des espaces urbains végétalisés abritant des espèces locales et variées. Sur ces places, espaces publics, friches urbaines, espaces linéaires arborés accompagnant les voiries… le but est d’associer un travail de végétalisation et de désartificialisation des sols pour leur permettre de retrouver leur fonctionnalité écologique.

©Thibault d’Argent

Quelques projets phares de renaturation

Renaturation d’un ancien chantier RATP et création d’un parc à Rosny-sous-Bois (93)

L’objectif est d’étudier le potentiel de renaturation des espaces à proximité immédiate de la future station de métro « La Dhuys » (Ligne 11 Est) et de créer le parc du Coteau : un véritable écrin de biodiversité et une étape marquante dans la Promenade des Hauteurs, en connexion avec le parc des Guillaumes.

  • Secteur carencé
  • Emprise du projet : 11 600 m²
  • Potentiel d’espaces verts créés : 6 000 m²
  • Montant de la subvention : 100 000 € HT

Extension et requalification du parc Schuman à Montrouge (92)

Après l’acquisition de nouvelles parcelles bâties en bordure du parc, la ville de Montrouge souhaite les déconstruire pour agrandir le parc et créer une nouvelle entrée. Elle prévoit dans le même temps la requalification globale du parc avec de nouvelles plantations et la réfection des chemins.

  • Secteur très carencé
  • Espaces verts créés : 1 600 m2
  • Montant de la subvention : 500 000 € HT

Création d’un espace vert public au cœur du quartier des Larris à Fontenay-sous-Bois (94)

Le projet consiste à créer un espace vert sur un ancien centre commercial acquis par la Ville. Les bâtis seront démolis pour retrouver des espaces en pleine terre avec plantations d’essences locales, création de cheminements et d’un potager.

  • Secteur très carencé
  • Espaces verts créés : 2 000 m2
  • Projet également soutenu au titre du Plan vert
  • Montant de la subvention : 108 552 € HT

Plus d’informations et dépôt des candidatures:

Règlement d’intervention : retrouvez ici le règlement d’intervention du 2e appel à manifestation d’intérêt « Retour de la Nature en ville »

Dépôt des candidatures : La date butoir est reportée au 31 mars 2024 pour permettre aux porteurs de projets de finaliser leur dossier, qui est à déposer sur la plateforme « Mes démarches » de la Région (Téléservice « AMI Retour de la nature en ville : soutien aux études de renaturation et de création d’espaces verts »).

Contact : renaturation@iledefrance-nature.fr

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Concours « Arbre de l’année » : À vos votes ! Le hêtre pourpre de Sceaux (92) porte les couleurs de l’Île-de-France

Concours « Arbre de l’année » : À vos votes ! Le hêtre pourpre de Sceaux (92) porte les couleurs de l’Île-de-France

Parmi les nombreuses candidatures reçues cette année, c’est le hêtre pourpre de Sceaux (92), porté par l’association des anciens élèves du Lycée Lakanal qui a eu la préférence du jury francilien réuni pour sélectionner le candidat régional. Elu plus bel arbre Francilien de l’année 2023, il porte désormais les couleurs de l’Île-de-France en concourant au « Prix du public » de l’« Arbre de l’année 2023 ». Le vote du public est désormais ouvert. Jusqu’au 18 décembre 2023, soutenez le lauréat francilien en votant sur www.arbredelannee.com

À l’invitation d’Île-de-France Nature, le jury francilien s’est réuni cet automne pour élire l’arbre qui portera haut et fort les couleurs de l’Île-de-France pour l’édition 2023 du concours de l’Arbre de l’Année. Composé d’Île-de-France Nature, de Terre Sauvage, de l’ONF, de l’association A.R.B.R.E.S. et de la LPO, le jury a porté son attention sur les caractéristiques naturalistes et esthétiques des arbres nominés, mais aussi sur leur histoire, leur importance culturelle, affective ou encore symbolique pour les personnes qui les ont présentés. Parmi la quarantaine de candidatures reçues pour cette édition, c’est le magnifique Hêtre pourpre ayant pris racine au cœur du lycée Lakanal de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, qui a obtenu le plus de suffrages. Une reconnaissance à la hauteur de la mobilisation des anciens élèves de l’établissement, qui ont brillamment fait valoir l’esthétisme de leur arbre et le lien affectif indéfectible qui les unit à lui. Le lauréat francilien concourra dès le 8 novembre 2023 aux côtés des 13 autres arbres sélectionnés dans les régions de métropole et d’Outre-Mer pour tenter de remporter haut la branche le concours national.

Le symbole de plusieurs générations de lycéens  

Planté dans les années 1800, ce Hêtre pourpre âgé de 220 ans environ a vu défiler, du haut de ses 35 mètres, de nombreuses générations d’étudiants, dont certaines figures littéraires telles que Charles Péguy ou Maurice Genevoix, des scientifiques parmi lesquels Frédéric Joliot-Curie ou encore des politiciens de renom à l’instar de Jacques Chaban-Delmas. Il est devenu, au fil du temps, l’emblème du lycée.

© Jean-Michel Lenoir

Un message d’avenir

C’est ce lien affectif fort qui a conduit l’association des anciens élèves du lycée à l’inscrire au concours de l’Arbre de l’Année et qui n’a pas laissé les membres du jury insensibles. Son élection comme arbre francilien de l’année est une reconnaissance importante pour le collectif et un message d’avenir : cette essence au feuillage flamboyant, nécessitant d’importants volumes d’eau, est aujourd’hui particulièrement menacée par le changement climatique et va devoir faire montre de sa capacité de résilience.

L’implantation de ce Hêtre pourpre remarquable, en plein cœur du parc du lycée, rappelle tout l’intérêt de créer des îlots de fraîcheur dans les cours des établissements scolaires afin de s’adapter aux effets du changement climatique et favoriser le retour de la nature en ville.

Au vu de la qualité des nombreuses autres candidatures, le jury a souhaité décerner un prix « Coup de cœur » au Tilleul à grandes feuilles du parc des granges du Barry situé à Louveciennes, dans les Yvelines. Âgé de près de 300 ans, cet arbre isolé a un port majestueux et des mensurations parfaites. Petit clin d’œil à l’Histoire de France, il aurait abrité sous son épais feuillage le roi Louis XV et Madame du Barry qui se plaisaient à y prendre leur thé ou leur café.

Découvrez les Arbres nominés, votez pour votre arbre préféré.

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Arbres Forêt Infos pratiques Nature

Feux de forêts et de végétation : ayons les bons réflexes

Feux de forêts et de végétation : ayons les bons réflexes

La prévention et la lutte contre les feux de forêt sont devenues une une priorité. Le pays doit se préparer à une augmentation du risque de feux de forêt en raison notamment du réchauffement climatique. D’ici à 2050, les estimations annoncent une augmentation des surfaces brûlées de 80%, une période à risque trois fois plus longue (de juin à octobre) et une multiplication des incendies de végétation et de terres agricoles, y compris dans les zones péri-urbaines. De plus, les activités humaines jouent un rôle prépondérant dans le déclenchement des 3 000 à 4 000 incendies qui ravagent les forêts en France. Le risque se déplace progressivement du sud vers le nord, ce qui expose désormais des régions comme l’Île-de-France à un risque plus élevé. Île-de-France Nature, qui gère de vastes étendues forestières publiques pour le compte de la Région Île-de-France, se mobilise aux côtés des services d’incendie et de secours ainsi que des décideurs publics pour renforcer la lutte contre les feux de forêt, sensibiliser les usagers, rappeler les bonnes pratiques mais aussi les obligations et les interdictions en vigueur.

Le saviez-vous ?

  • 9 feux sur 10 sont d’origine humaine dont une très large majorité due à l’imprudence humaine (chantiers de travaux publics, activités agricoles, câbles électriques, mégots de cigarettes, barbecues, incendies de véhicules…)
  • 3 des plus grands incendies ayant touché la France ces 40 dernières années se sont déclenchés en 2021 et 2022
  • 72 000 hectares de surface brûlée en France en 2022 (forêts, espaces naturels, cultures)
  • 8 600 largages d’eau effectués par bombardiers en 2022 (contre 3 600 en 2021)

En cas de sécheresse, de canicule ou de vent fort, un mégot mal éteint jeté depuis une fenêtre de voiture ou en bord de route, une étincelle dans un champ ou un jardin peut suffire à dévaster des hectares de forêt et de végétation en quelques minutes seulement. Un simple geste peut détruire des habitations, des entreprises et des campings, menacer des vies humaines, avoir de graves conséquences sur la nature et tuer des animaux. La prévention et la sensibilisation jouent donc un rôle crucial.

Comment éviter les départs de feu ?

Feu et barbecue
Les barbecues, feux d’artifices ou tout emploi du feu sont interdits en forêt. J’organise les barbecues chez moi, sur une terrasse et loin de la végétation qui peut s’enflammer.

Gare aux étincelles
Les travaux agricoles et forestiers
pouvant générer des étincelles (broyeurs, débroussailleuses, tronçonneuses à moteur, soudeuses, etc.), je réalise mes travaux loin de la pelouse et
des herbes sèches et je prévois un extincteur à portée de main en cas de départ de feu. 

Cigarette et mégot
Je ne fume pas
en forêt. Je jette mes mégots dans un cendrier. La loi pose désormais l’interdiction de fumer dans les bois pendant la période à risque comme une obligation légale.

Débroussaillement
Avant l’été, je débroussaille autour de ma maison : je fauche la végétation basse et j’élague les arbres pour éviter qu’ils ne se touchent.

Plus d’infos : https://www.ecologie.gouv.fr/feux-foret-et-vegetation

Que faire en cas de départ de feu ?

Alerter
Témoin d’un début d’incendie, je donne l’alerte en appelant le 112, le 18 ou le 114 (numéro d’urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes) et
localisez le départ de feu.

Se protéger
Je me mets à l’abri dans une habitation débroussaillée en attendant l’intervention des secours. La voiture n’est pas un abri
sûr car elle pourrait brûler.

S’informer
Je reste informé de la situation et me conforme aux consignes des secours ou de la mairie.

Période à risque : préparez vos sorties en forêt

Avant de se rendre en forêt pendant la période à risque, il est essentiel de prendre certaines précautions. Il est recommandé de se renseigner sur le site internet de votre préfecture ou de votre mairie, de consulter la météo des forêts, de planifier son itinéraire et d’informer un proche de sa localisation. L’accès et la circulation dans les bois, forêts, landes, garrigues peuvent être déconseillés, voire interdits, aux véhicules et aux piétons.

La « Météo des forêts », un nouvel outil de prévention et d’information

Depuis le 1er juin 2023, Météo France publie la « Météo des forêts » pour informer les Français sur le niveau de danger de feu en métropole. Une carte indique chaque jour le niveau de danger de feu par département pour le lendemain et le surlendemain.

Danger très élevé (rouge)

Les conditions météorologiques rendent le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation très élevé comparativement aux normales estivales.

Danger élevé (orange)

Les conditions météorologiques aggravent significativement le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation comparativement aux normales estivales.
Le risque de feux peut être localement très élevé.

Danger modéré (jaune)

Les conditions météorologiques n’aggravent pas significativement le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation comparativement aux normales estivales.
Le risque de feux peut être localement élevé.

Danger faible (vert)

Les conditions météorologiques prévues et les dernières précipitations atténuent le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation.

Objectif  du dispositif ? Informer et sensibiliser les Français au risque de feux. Il est recommandé de consulter régulièrement les bulletins météorologiques spécifiques aux forêts pour prendre des décisions éclairées lors des sorties en nature.

Consulter la Météo des forêts.

Cigarette, débroussaillement : la réglementation évolue

Face à l’urgence de la situation, la réglementation concernant les feux de forêt est en constante évolution. Une proposition de loi a été introduite pour renforcer la prévention des feux de forêt et la responsabilisation de chacun. En juin 2023, l’Assemblée nationale et le Sénat se sont mis d’accord sur un texte commun. Ce compromis législatif, qui fait suite aux incendies exceptionnels de l’été dernier et à la sécheresse récente, devrait être rapidement adopté et promulgué. Le texte comprend diverses mesures, telles que : 

  • l’élaboration d’une stratégie interministérielle et territoriale de défense des forêts
  • une meilleure intégration du risque d’incendie dans la gestion des forêts
  • des obligations légales de débroussaillement
  • l’interdiction de fumer dans les bois pendant les périodes à risque

Attention : Dans les cas les plus graves entraînant la perte de vies humaines, les sanctions pénales pourraient atteindre jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende. Cette évolution vise à dissuader les comportements négligents et à sensibiliser davantage le public sur les risques liés aux feux de forêt.

L’article 31 a été complété pour inclure explicitement
le jet de mégot parmi les causes pouvant
« provoquer involontairement l’incendie des bois et forêt ».

Forêts régionales d’Île-de-France : des mesures de protection renforcées

Vérité méconnue, les forêts et espaces paysagers représentent près de 25 % de la surface de la région Île-de-France, soit autant que les espaces urbanisés en Île-de-France ! Grâce aux actions foncières menées par l’Agence, la Région Île-de-France est le deuxième propriétaire public d’espaces verts et boisés (après l’État) avec 40 forêts sur plus de 10 000 hectares.

Conformément à la stratégie nationale, Île-de-France nature contribue à la lutte contre les feux de forêt en assurant :

  • Une gestion durable de la forêt
  • La sensibilisation et responsabilisation des usagers
  • Le déploiement d’affichages éphémères
  • L’intensification de la surveillance
  • La mobilisation de tous les acteurs régionaux de la filière bois/forêt

L’agence est en veille et applique immédiatement les prescriptions émanant des arrêtés préfectoraux sur les départs de feu. Ce faisant, les règlements intérieurs portant sur la fréquentation des forêts régionales viennent d’être révisés. Ces règlements intérieurs font l’objet d’une validation préfectorale afin de pouvoir servir de base pour la rédaction de procès-verbaux en cas d’infraction.

Risques incendie (extrait du règlement intérieur des forêts régionales)

Les « espaces sensibles » désignent les bois, forêts, milieux ouverts intra forestiers, plantations, reboisements, landes, ainsi que les prairies herbacées. Ils constituent des formations ligneuses combustibles dont sont exclus les vergers régulièrement entretenus. Ainsi, tous les espaces naturels régionaux hors bâti et espaces agricoles sont considérés comme espaces sensibles. Toute l’année, il est interdit de porter ou d’allumer du feu à l’intérieur et jusqu’à une distance de 200 mètres des espaces naturels régionaux. Cette interdiction ne s’applique pas aux habitations, à leurs dépendances ainsi qu’aux chantiers et installations de toute nature, dès lors qu’ils respectent les prescriptions légales qui leur sont applicables. Les feux qui peuvent y être allumés doivent être entourés de toutes les précautions nécessaires et suffisantes pour prévenir leur propagation vers les espaces sensibles. Cette interdiction s’applique à tous les feux y compris les feux d’artifices et feux festifs (feux de la St Jean, fêtes patronales, feux de joie, carnaval, feux de camps…) à l’intérieur et jusqu’à 200 mètres des espaces sensibles. Les jeux avec matières inflammables, les feux de toute nature ainsi que les barbecues sont interdits. L’incinération des végétaux sur pieds est interdite à l’intérieur et à moins de 200 mètres des espaces sensibles. Il est interdit à toute personne de fumer, de jeter des objets en ignition, dans les espaces sensibles y compris sur les voies publiques qui les traversent et leurs abords, dans la période à risque pour les feux (du 1er avril au 31 octobre).

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« Retour de la nature en ville » : l’Appel à manifestation d’intérêt

« Retour de la nature en ville » : l’Appel à manifestation d’intérêt

Île-de-France Nature est une agence aux moyens renforcés pour agir au service de la préservation du patrimoine naturel et du cadre de vie des Franciliens. Elle travaille main dans la main avec l’Institut Paris Région et les services de la Région pour aller au contact des maires. L’objectif ? Les sensibiliser au potentiel de leur territoire en matière de renaturation et les aider à concrétiser leurs projets, avec un défi de taille : désimperméabiliser 5 000 ha et requalifier 2 000 ha de friches urbaines d’ici 2030. Pour identifier au plus vite les projets des communes et intercommunalités, Île-de-France Nature lance un Appel à manifestation d’intérêt, répondant ainsi à une forte attente des acteurs locaux dans ce domaine.

Renaturer les villes

En replaçant la nature au cœur des politiques de la ville, l’objectif de la Région Île-de-France est de rétablir des cycles naturels perturbés par des décennies d’artificialisation et d’accroître les surfaces urbaines ayant une fonction écologique. La renaturation du territoire est aussi un enjeu de santé et d’égalité, particulièrement dans les zones carencées en espaces verts, où les Franciliens n’ont pas accès – ou de manière insuffisante – à des espaces verts et boisés de proximité. Enfin, avec la création d’îlots de fraîcheur, la renaturation est aussi une première réponse face au dérèglement climatique.

La stratégie de renaturation de la Région répond donc à trois enjeux majeurs :

  • La reconquête de la biodiversité,
  • L’amélioration de la santé et du cadre de vie,
  • L’adaptation au changement climatique.

Appel à manifestation d’intérêt

Afin d’identifier dès maintenant les projets prêts à émerger, Île-de-France Nature lance un Appel à manifestation d’intérêt permettant aux communes et intercommunalités de bénéficier d’un financement de leurs études pré‑opérationnelles et d’un accompagnement dans la réalisation de leurs projets, qui pourra s’appuyer sur les dispositifs d’aides de la Région (Plan vert régional, aide à la création d’îlots de fraîcheur et de toitures végétalisées, Plan friches…).

Une liste de 145 communes prioritaires a d’ores et déjà été établie, couplant des critères de reconquête de la biodiversité, d’adaptation au changement climatique et d’amélioration du cadre de vie avec une volonté manifeste d’agir pour la renaturation.

Mais pour aller plus loin et accélérer le reverdissement de notre Région, Île-de-France Nature souhaite s’emparer d’autres zones à enjeux. L’Appel à manifestation d’intérêt s’adresse donc à toutes les communes et intercommunalités d’Île-de-France désireuses de mener un projet de renaturation sur leur territoire, et a fortiori aux quelque 935 communes carencées en espaces verts.

Vous êtes intéressés ? Faites nous parvenir rapidement votre candidature ! Les dossiers sont à adresser via le formulaire ci-dessous avant le 15 mars 2023.

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Concours « Arbre de l’année 2022 » : le plus vieil arbre de Paris représente l’Île-de-France

Concours « Arbre de l’année 2022 » : le plus vieil arbre de Paris représente l’Île-de-France

Parmi les 62 candidatures reçues cette année, c’est le Robinier faux-acacia, voisin de Notre Dame de Paris, qui a eu la préférence du jury francilien réuni en septembre dernier pour sélectionner le candidat régional. Il portera donc les couleurs de l’Île-de-France en concourant aux côtés des 13 autres spécimens exceptionnels de métropole et d’Outre-Mer au « Prix du public » de l’« Arbre de l’année 2022 ». Le vote du public est désormais ouvert. Jusqu’au 4 janvier 2023, soutenez le lauréat francilien en votant sur www.arbredelannee.com

Un grand vieillard appuyé sur sa canne

Situé dans le square Viviani, au cœur de Paris, ce voisin de Notre Dame de Paris aurait été planté il y a plus de 400 ans. Il est connu pour être le plus vieil arbre de la capitale, mais aussi le premier Robinier introduit en France. Du fait d’événements violents, d’incendies et de guerres, l’arbre est un sujet penché, anciennement brûlé. Voué à dépérir par une chute fatale, il a été sauvé grâce aux habitants, lui ayant apposé une poutre de rétention contre le tronc, il y a plus de cent ans.

Aujourd’hui, ce grand vieillard appuyé sur sa canne fleurit tous les printemps et traverse les années sur un rythme de croissance très ralenti, à la manière des bonzaïs. Il ne cesse d’étendre ses branches et émet depuis ses racines de nouveaux individus. Ces jeunes arbres dénommés « drageons » en botanique, sont destinés à prendre sa succession et poursuivre sa vie ! Tout près de Notre Dame de Paris qui elle aussi revient du feu !

Il n’en fallait pas davantage pour séduire le jury francilien réuni pour déterminer son champion régional. Constitué notamment d’ Île-de-France Nature, de Terre Sauvage, de l’ONF et de l’association A.R.B.R.E.S. , ce jury a tenu compte des caractéristiques naturalistes et esthétiques des arbres candidats, mais aussi de leur histoire, de leur valeur culturelle ou encore symbolique.

Coup de cœur pour un grand chêne

Au vu de la qualité des candidatures présentées cette année, le jury francilien a souhaité décerner un prix « Coup de cœur » au grand chêne pédonculé de Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne (94). Datant des années 1600, ce vieux chêne est aujourd’hui menacé par un projet de construction immobilière. Associations, citoyens et personnalités sont les gardiens de ce géant et se mobilisent aujourd’hui encore pour qu’il soit préservé. Un prix « Coup de cœur » contribue à le mettre en valeur.

Le grand chêne pédonculé de Saint-Maur-des-Fossés © Denis Laurent

Le prix du public est entre vos mains !

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