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Découvrir l’Espace naturel régional du Moulin des Marais

Découvrir l’Espace naturel régional du Moulin des Marais

Dans le cadre d’un ambitieux projet de valorisation patrimoniale et d’accueil du public, Île-de-France Nature a aménagé le Bois Nord de l’espace naturel régional du Moulin des Marais. L’objectif ? Permettre l’accès du public à la pépite verte de Mitry-Mory et renforcer le lien et les connexions de cet espace de nature avec la ville et les quartiers résidentiels à proximité. Inaugurés en septembre 2022, ces aménagements sont la première séquence d’un plus vaste projet visant à établir de nouvelles liaisons avec les espaces naturels environnants et ainsi créer des continuités à l’échelle régionale.

Le canal de l’Ourcq © Jean-Louis Aubert 2022

Bienvenue au Moulin des Marais

L’Espace naturel sensible du Moulin des Marais est l’ultime vestige de l’un des plus vastes marécages d’Île-de-France au XVIIIe siècle. Situé au fond du vallon de la Reneuse d’où coule un petit affluent de la Beuvronne, près de la Marne, il est sillonné par le rû des Cerceaux. Au XIXe siècle, la construction du canal de l’Ourcq, qui traverse le site, en transforme profondément le fonctionnement.

Reconnu pour la richesse de ses milieux, abritant de fait une belle diversité d’espèces animales, le Moulin des Marais présente un potentiel biologique important en symbiose avec la présence de l’eau. Il joue un rôle de refuge pour les espèces des milieux humides et des milieux boisés dans un contexte urbain et agricole.

Le périmètre régional d’intervention foncière du Moulin des Marais

Sur cet espace de 280 hectares, classé Espace naturel régional sensible (ENS), Île-de-France Nature agit depuis 1992 pour restaurer et valoriser les différents milieux humides, améliorer l’accessibilité du site et établir de nouvelles liaisons avec les espaces naturels environnants.

Traversé par la voie ferrée de la ligne TGV, le site a pour singularité d’être séparé en deux entités distinctes.

  • Au Nord, des boisements typiques des milieux humides, en partie acquis.
  • Au Sud, le long de la berge Nord du canal de l’Ourcq, une ancienne tourbière, en partie plantée de peupliers, fait l’objet d’études et d’interventions ponctuelles qui visent à restaurer le milieu naturel d’origine.
Les premières séquences d’aménagement

Le bois Nord, porte du boisement vers Mitry-Mory

Les aménagements au Nord ont permis l’ouverture au public d’un bois de 3,5 hectares et de renforcer ainsi le lien avec la ville en créant une entrée principale ouverte sur Mitry-Mory et en créant des chemins transversaux permettant de connecter l’espace naturel au tissu urbain avoisinant. Un nouveau portail marque le seuil du bois et une allée centrale est créée pour faire revivre l’axe historique qui servait autrefois d’accès. Le promeneur peut ainsi découvrir, à l’ombre des aubépines, le mystérieux «menhir» et profiter de ce site surprenant, avec ses affleurements d’eau et ses anciens alignements d’arbres.

Les aménagements du Bois Nord

Un espace naturel sensible

L’espace naturel du Moulin des Marais est composé d’un ensemble de milieux enclavés dans des secteurs urbanisés ou agricoles. Le caractère humide de ces espaces en font la richesse mais aussi la vulnérabilité. La pollution des nappes et des rivières est sa principale fragilité. Le site exige aussi de rester vigilant sur son évolution naturelle vers un nombre réduit de végétations diversifiées, les dégradations d’origine anthropique (telles les plantations de peupliers), les effets de l’urbanisation et des infrastructures de transport. Face à ces perturbations, Île-de-France Nature œuvre à une stratégie de gestion active tenant compte de tous les enjeux écologiques du site.

Enfin, le réchauffement climatique agit aussi directement sur l’évolution des milieux et des peuplements forestiers. Les arbres, plus vulnérables, subissent les maladies. D’une année sur l’autre, la chalarose du frêne entraîne des interventions d’abattage et de mise en sécurité et par conséquent une modification du peuplement. Pour répondre à ce dépérissement et pour assurer un bon renouvellement des espaces forestiers, Île-de-France Nature œuvre, par des mesures compensatoires, à l’enrichissement des parcelles touchées.

L’Arc Boisé Marne Nord

Île-de-France Nature travaille à la création de grandes liaisons au niveau régional pour mettre différents espaces naturels en relation. Elle souhaite développer la mise en réseau du site du Moulin des Marais avec le canal de l’Ourcq, la Forêt régionale de Claye-Souilly et la Promenade de la Dhuis afin de faciliter les déplacements doux entre ces sites. Cette ambition implique d’utiliser au mieux le réseau existant, de tenir compte des infrastructures qui fragmentent ces espaces, de permettre le franchissement de celles-ci et et d’envisager à long terme de nouveaux ouvrages. À l’échelle régionale, ces perspectives ouvrent de nouvelles possibilités pour développer des chemins de grandes randonnées dits de gare à gare.

L’Arc boisé Marne Nord

Pour approfondir le sujet : feuilletez la plaquette «Grand projet»

 

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Événement Nature Paysage

Voyage en images dans les paysages d’Île-de-France

Voyage en images dans les paysages d’Île-de-France

Envie de découvrir des paysages d’Île-de-France qui évoquent ceux du bout du monde ? Île-de-France Nature des Espaces Verts de la Région Île-de-France fait circuler sur tout le territoire une exposition voyageuse de 35 grandes photographies des paysages naturels qui nous entourent. Après bien des escales comme au Parc floral de Vincennes, dans la Forêt régionale de Bondy ou devant la Maison de l’environnement de Morsang-sur-Orge, l’exposition itinérante pose ses valises à Limeil-Brévannes dans le Val-de-Marne jusqu’au 30 mars.

Intitulée Voyages dans les espaces naturels d’Île-de-France, elle a pour objectif de révéler la diversité et la beauté du paysage francilien, mais aussi de démontrer comment nos paysages les plus proches peuvent ressembler parfois aux plus lointains aux quatre coins du monde. 

On peut le dire, ces clichés n’ont rien à envier à ceux du bout du monde ! 

À travers ses réserves naturelles régionales ou encore ses espaces agricoles et forestiers, les photographies vous invitent à voyager et à laisser parler votre imagination. Et si toutefois, cette exposition vous inspire des échappées du week-end dans les plus beaux espaces naturels préservés d’Île-de-France, l’Agence des espaces vert vous guide : https://www.iledefrance-nature.fr/tous-nos-espaces-naturels-regionaux/

Bon voyage !

Infos pratiques

  • L’exposition s’offre à vous sur les grilles de l’Hôpital Émile-Roux
  • le long de l’avenue de Verdun à Limeil-Brévannes
  • du 1er février au 30 mars 2022.
  • Accès libre, 7j/7, 24h/24
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Biodiversité Nature

Des Œdicnèmes criards équipés de balises GPS

Des Œdicnèmes criards équipés de balises GPS

La France accueille 21% des effectifs européens d’œdicnème criard. L’espèce étant en déclin, un projet national collaboratif, auquel participe Île-de-France Nature, vise à initier une campagne de suivi à grande échelle. Pour ce faire, certains oiseaux embarquent sur leur dos de petites balises GPS. Les précieuses données obtenues sont encore à l’étude mais les premières observations sont déjà surprenantes.

Pourquoi suivre l’œdicnème criard ?

L’œdicnème criard est un oiseau migrateur nichant partout en Europe et jusqu’en Asie centrale. C’est un oiseau nocturne, très discret en journée, et donc peu observé et mal connu. Il occupe néanmoins nos espaces agricoles, et comme tous les oiseaux des plaines cultivées, sa population décline fortement. Si la baisse des ressources alimentaires et la réduction de ses habitats peuvent expliquer en partie ce phénomène, nous devons reconnaître ne pas tout savoir. D’un réel intérêt scientifique, le suivi à long-terme de l’espèce profitera autant à préserver l’espèce qu’à valoriser le patrimoine environnemental sur lequel opèrent au quotidien tous les acteurs des espaces naturels.

L’intérêt du GPS

Les oiseaux sont équipés d’un GPS de type « sac à dos » pesant moins de 3% de leur  poids. Cet outil permet de nombreuses mesures telles que les déplacements de l’oiseau, sa vitesse, l’orientation de son corps, son accélération, etc.

Plus concrètement, les mesures GPS permettent d’étudier précisément :

  • Les migrations (dates, trajets, performances, distances parcourues, vitesse).
  • L’occupation des espaces (territoires de reproduction, de repos en journée, d’alimentation, de rassemblements et d’hivernage)
  • La reproduction
  • La détection d’activité et la mortalité
  • Le comportement de l’animal et son rythme au quotidien

De l’Île-de-France au Maroc

A35 est une femelle. Elle est le premier oiseau équipé en 2020 d’un GPS sur le dos. Sa migration est donc mesurée avec précision. Le 7 octobre 2020, elle quitte l’Île-de-France pour un long voyage vers le sud. Elle ne vole que de nuit et trouve à franchir les Pyrénées à 2 500 m d’altitude. Sa vitesse de pointe est mesurée à 124 km/h. En 5 jours et après 2 000 kilomètres parcourus, elle trouve au Maroc son lieu de résidence hivernal qu’elle occupe quatre mois et demi durant. Au printemps suivant, elle remonte selon une trajectoire sensiblement différente mais retrouve très exactement son lieu de nidification initial. Des données extrêmement précises, qui permettent de mieux comprendre  le maillage entre les  différents territoires de l’oiseau,  connectés entre eux (territoires prénuptial, de reproduction , postnuptial, d’hivernage, de regroupement, de nidification, de repos diurne et d’alimentation nocturne).

Une étude au long court pour l’avenir de l’espèce

Un couple d’Œdicnème pourrait-il se maintenir si un seul maillon de son espace vital venait à manquer ? Dans l’intérêt de l’espèce, et pour que l’aménagement du territoire et les pratiques agricoles puissent affiner leur rôle à l’égard de la biodiversité, le Programme se poursuit. Aujourd’hui, treize oiseaux sont bagués et dix sont équipés d’un GPS (en priorité les couples). Cinq émetteurs supplémentaires seront posés en 2022 pour prolonger l’étude et approfondir la connaissance de cette espèce menacée. A35, quant à elle, se prélasse encore  au Maroc. Elle devrait remonter vers l’Île-de-France d’ici deux à trois semaines. A suivre sur les réseaux sociaux !

Pour en savoir plus :
Le programme National de suivi de l’Oedicnème criard Burhinus oedicnemus : https://www.oedicneme-criard.ovh/

Étude initiée par Gérard BAUDOIN et Sophie COSTE-DURIEUX
Avec le centre d’études biologiques de Chizé, l’ Association pour la sauvegarde de l’environnement d’ Épône, Natura 2000, Île-de-France Nature, Le Muséum d’histoire naturelle.

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Événement Nature

Nos forêts font leur cinéma !

Nos forêts font leur cinéma !

Alors que Île-de-France Nature sort tout juste des rencontres professionnelles du Paris Images Production Forum 2022, la rédaction du média Enlarge your Paris a imaginé les films remarquables de l’histoire du cinéma qui auraient pu être tournés dans le cadre de nos espaces naturels régionaux.

Un véritable casting de nos forêts pour amoureux du 7e art et une occasion de les regarder autrement.

Bravo et merci à Enlarge your Paris pour ce regard très inspiré sur la photogénie de nos espaces naturels. Nous vous souhaitons une très bonne lecture. Puisse-t-elle vous donner l’envie de programmer une balade et un bon film au coin du feu.

Lire l’article complet : Un casting de forêts pour amoureux du 7e art

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Événement Nature Non classé

L’Agence des espaces verts, actrice reconnue du secteur audiovisuel

Île-de-France Nature, actrice reconnue du secteur audiovisuel

Certains décors de cinéma semblent plus vrais que nature. Clips, films, documentaires ou encore spots publicitaires, beaucoup de productions audiovisuelles utilisent la nature pour décor… Mais nul besoin d’aller bien loin. Les décors naturels d’Île-de-France sont pittoresques et Île-de-France Nature ne manque pas de le rappeler. Les 20 et 21 janvier, à l’occasion de l’édition 2022 du Paris images Production Forum au Parc Floral, Île-de-France Nature présentait à tous les professionnels du secteur les écrins de leurs futurs tournages, situés à deux pas de la capitale.

Île-de-France Nature, qui acquiert, aménage, gère et protège 15 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers pour le compte de la Région Île-de-France, met à la disposition de tous les professionnels du secteur de l’audiovisuel des sites naturels franciliens d’exception. Forêts, coteaux, mares, étangs… Île-de-France Nature a ainsi permis, depuis 2011, la réalisation de plus de 70 films, documentaires, clips ou spots publicitaires.

Île-de-France Nature contribue ainsi au dynamisme de la filière audiovisuelle et cinématographique francilienne, représentant 19 000 emplois permanents et 113 000 emplois intermittents.

Plus d’informations : https://www.parisimages-productionforum.com/fr

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Forêt Infos pratiques Nature

Forêts régionales : les réflexes à adopter cet été !

Forêts régionales : les réflexes à adopter cet été !

L’été est une période propice pour profiter pleinement des espaces de verdure, souvent pris d’assaut pour retrouver un peu de fraicheur et pratiquer des activités de plein air. Les 40 forêts régionales, acquises et gérées par Île-de-France Nature sont ouvertes au public tous les jours. Elles voient elles aussi leur fréquentation considérablement augmenter durant cette période. Pour profiter pleinement de ces espaces de quiétude et de loisirs, Île-de-France Nature partage ici les informations pratiques et les bons réflexes à adopter l’été au sein de ses 10 000 hectares de forêts.

Forêt régionale d’Ecouen
Crédit : Île-de-France Nature / Île-de-France Nature Nature -F. Chenel

Pas de quoi s’ennuyer en forêt !

Représentant près de 25% de la surface de l’Île-de-France, les forêts sont de véritables écrins de verdure qui regorgent d’activités, surtout aux beaux jours.

Au quotidien, les aménagements réalisés par Île-de-France Nature dans les forêts régionales permettent aux promeneurs et aux sportifs de découvrir et mieux connaître les richesses de la forêt. Mais Île-de-France Nature ne s’arrête pas là.

En partenariat avec de nombreuses associations franciliennes, Île-de-France Nature propose chaque weekend des animations nature gratuites dans toute la région. Et il y en a pour tous les goûts ! L’objectif ? Faire découvrir la richesse du patrimoine naturel francilien situé à deux pas de chez soi.

Réalisée en partenariat avec l’ONF, le Département de la Seine-et-Marne et le Département des Yvelines, l’application mobile Balade Branchée propose gratuitement plus de 70 balades guidées et commentées pour découvrir la nature francilienne. Cette application propose contenus audio, photo ou vidéo se lançant automatiquement à proximité des éléments naturels remarquables. N’hésitez pas à télécharger cette application.

Les bons réflexes à adopter en forêt pour le bien-être et la sécurité de tous

Une cohabitation sereine entre promeneurs, sportifs, faune et flore est possible grâce à quelques réflexes simples à adopter. 

  • Pas de barbecue en dehors des espaces spécialement prévus pour cet usage

Beaux jours et barbecue font généralement bon ménage, mais pas n’importe où. En forêt, il est interdit d’allumer un feu à moins de 200 mètres d’un espace boisé[1].

  • Ne jetons pas nos déchets en forêt

La forêt est un lieu idéal pour les nique-pique. Lors du départ, repartons avec tous nos déchets, qu’il s’agisse d’emballages ou d’éventuels restes de nourriture. Les laisser peut avoir des conséquences néfastes sur l’équilibre de la forêt. Prenons l’exemple des bouteilles de plastique qui mettent de 10 à 100 ans à retourner à l’état de matière végétale.

De manière générale, les dépôts sauvages sont interdits en forêt : gravats, déchets ménagers, électroménagers, déchets verts… tous polluent les eaux et les sols. Ils sont dangereux pour la faune, la flore et parfois pour l’Homme. Certains contiennent des matériaux nocifs ; d’autres favorisent les plantes invasives telles que la Renouée du Japon, le Laurier cerise ou encore le Buddleïa.

  • Balade avec son chien : prenons certaines précautions

Pour des questions de sécurité, les chiens doivent être sous la surveillance effective de leurs maîtres et situés à moins de 100 mètres d’eux.

Selon la loi, les « chiens de garde et de défense » doivent être muselés et tenus en laisse par une personne majeure. Quant aux chiens classés « chiens d’attaque », leur accès est interdit dans toutes les forêts. Laisser son chien non muselé et/ou non tenu en laisse, ou promener un chien d’attaque en forêt, peut notamment exposer son maître au paiement d’une amende forfaitaire de 150 €[2].

  • Pratiquons les sports motorisés ailleurs qu’en forêt

Très en vogue, la pratique de sports motorisés (quads, motos, mini-motos…) est pourtant interdite en forêt : source de dangers et de nuisances pour les autres usagers, elle dégrade également les espaces naturels. Cette pratique est donc soumise à une réglementation très stricte au sein de ces espaces : les contrevenants s’exposent notamment à des amendes de 1 500 € avec possibilité d’immobilisation du véhicule pour 6 mois.

De plus, la circulation des engins de loisirs motorisés dérange fortement la faune et génère une pollution et des dommages écologiques importants.

Pour trouver un terrain homologué pour la pratique des engins motorisés à des fins de loisirs, contacter la Ligue motocycliste d’Île-de-France, rubrique « Sites de pratiques » : http://www.liguemoto-idf.org/2.5B/index.php

  • Laissons le bois mort, à la fois habitat et garde-manger !

En formant de véritables niches écologiques, les arbres morts, encore debout ou couchés, continuent à jouer un rôle essentiel pour la biodiversité. Leur fonction d’alimentation et d’habitation pour la faune et la flore en font des chaînons majeurs des écosystèmes forestiers.

Vérité souvent méconnue, ils hébergent près d’un quart de la biodiversité de la forêt. Le bois mort est en effet indispensable à la vie de nombreux insectes, gastéropodes, champignons, oiseaux, mousses ou encore mammifères.

C’est pour ces raisons que Île-de-France Nature laisse volontairement, dans toutes les forêts régionales dont elle assure la gestion, du bois mort lorsqu’il est éloigné des zones d’accueil du public.


[1]Article L131-1 du code forestier

[2] Article R.215-2 et L.211-14 du code rural et de la pêche maritime et article 131-13 du code pénal