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AEV – SAFER Île-de-France : une histoire qui dure !

Île-de-France Nature – SAFER Île-de-France : une histoire qui dure !

Vérité souvent méconnue, près de 50% de la superficie de l’Île-de-France est agricole. Ces terres, soumises à une forte pression urbaine, doivent être préservées pour maintenir cette activité économique et contribuer à nourrir un bassin de 12,2 millions de consommateurs. C’est une mission à laquelle s’emploient Île-de-France Nature et la SAFER Île-de-France depuis près de 30 ans. Retour sur un partenariat historique au service de tous les franciliens.

Le 11 décembre dernier, Île-de-France Nature des Espaces Verts (Île-de-France Nature) et la Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural (SAFER) ont réaffirmé leur partenariat historique grâce à la signature de deux conventions.

La première consolide les outils partenariaux permettant d’assurer une veille sur le marché foncier pour protéger les terres agricoles.

La deuxième définit les modalités de création et d’utilisation du dispositif de portage foncier « Île-de-France, Terre d’installation ». Voté en 2018 par le Conseil Régional et en accord avec les objectifs du Pacte agricole régional, celui-ci permet de faciliter l’accès au foncier de nouveaux agriculteurs sur tout le territoire francilien.

Un partenariat historique…

Du fait de ses missions et dans le cadre de son investissement croissant dans les enjeux d’agriculture périurbaine, Île-de-France Nature des Espaces verts est amenée à acquérir des propriétés agricoles devant être protégées. Ainsi, elle s’est naturellement rapprochée de la SAFER. Ce travail en commun a été formalisé à travers la signature d’une première convention en 1990 « relative au maintien de l’agriculture et de la Ceinture Verte sur le Plateau de Saclay ».

En 2000, au vu du rythme de consommation effréné des espaces agricoles et naturels franciliens (autour de 2 000 hectares par an des années 80 jusqu’à l’an 2000), la SAFER et Île-de-France Nature ont décidé d’élargir leur partenariat à l’intégralité des périmètres d’intervention d’Île-de-France Nature contenant des espaces agricoles.

«Préserver nos territoires de la pression urbaine, cela ne se fait pas d’un coup de baguette magique ! explique Françoise Vandeputte, cheffe du service Action Foncière à Île-de-France Nature. C’est pourquoi notre partenariat avec la SAFER, une fois initié, devait s’inscrire dans le temps long. Ainsi, tous les 10 ans, nous reconduisons cette convention en l’adaptant aux enjeux du moment ».

… des outils indispensables…

« Île-de-France Nature échange régulièrement avec tous les acteurs des territoires, dont la SAFER, pour avoir une vision aussi précise que possible de l’état du foncier agricole sur nos périmètres d’action, nous dit Anne de Gouzel, Directrice de la Prospective Territoriale et de l’Action Foncière à Île-de-France Nature. Cela nous permet d’exercer une veille foncière locale sur l’ensemble des périmètres d’action de notre Agence ».

Quand un projet de vente ou d’achat de terres agricoles est repéré par Île-de-France Nature sur ses territoires d’intervention, alors celle-ci peut demander à la SAFER d’exercer son droit de préemption, en vue d’installer des agriculteurs ou/et d’éviter la spéculation foncière.

S’ensuit alors une éventuelle rétrocession du foncier à Île-de-France Nature, lui permettant de lancer un appel à projets afin que les terres puissent profiter à l’installation ou l’agrandissement d’un agriculteur.

…pour faciliter l’installation des agriculteurs sur l’ensemble du territoire francilien

Mais quid des terres agricoles se situant en dehors des périmètres régionaux d’intervention foncière (PRIF) d’Île-de-France Nature ?

Pour contribuer au renouvellement des générations et faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs sur toute l’Île-de-France, un dispositif de portage foncier « Île-de-France, terre d’installation » a été créé en 2018 par le Conseil Régional d’Île-de-France, en accord avec les objectifs du Pacte agricole régional.

Dans ce cadre, Île-de-France Nature et la SAFER ont créé un fonds permettant d’acquérir temporairement des terres agricoles sur l’ensemble du territoire francilien, pour les revendre à des agriculteurs souhaitant s’installer.

Cela permet d’acheter des terres agricoles mises sur le marché en attendant de trouver un acquéreur, ou bien d’y installer un agriculteur dans l’optique de lui céder lorsqu’il disposera d’un capital suffisant. Ce fonds sera alimenté par Île-de-France Nature grâce à la vente de bâtiments inutiles au service et non enclavés dans des espaces naturels.

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Natura 2000 : des espaces à partager et à protéger

Natura 2000 : des espaces à partager et à protéger

Le réseau Natura 2000 a été créé il y a plus de 25 ans pour rassembler les sites écologiques rares au niveau européen. Pourquoi cette initiative a-t-elle été lancée ? Quel est le rôle d’Île-de-France Nature dans leur gestion en Île-de-France ? Voilà ce que nous vous proposons de découvrir.

Au cours des dernières décennies, le développement urbain a entraîné une perte de biodiversité. Face à ce constat, le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 a adopté la Convention sur la diversité biologique.

L’Union Européenne a choisi de répondre aux objectifs fixés par cette convention en constituant un maillage de sites écologiques remarquables, appelé réseau Natura 2000.

L’objectif ? Maintenir la biodiversité sur ces territoires, tout en tenant compte des activités humaines.

Natura 2000 en Île-de-France

En Île-de-France, 35 sites (soit 97 000 hectares) ont été inclus dans ce réseau pour protéger la biodiversité déjà présente notamment les oiseaux menacés ou rares.

Ces sites sont gérés par différents acteurs dont Île-de-France Nature des Espaces Verts de la Région Île-de-France, qui en anime 3 depuis 2007 : les boucles de la Marne ; les boucles de Moisson, de Guernes et la forêt de Rosny ; et enfin le Bois de Vaires-Sur-Marne.

«Sur ces territoires sont présents plus de 180 espèces d’oiseaux, dont l’Œdicnème criard, explique Sophie Coste-Durieux, chargée de mission Natura 2000 pour Île-de-France Nature. Avant de migrer, les oedicnèmes se reproduisent dans les landes et les pelouses, constellant les anciennes carrières de sables des bords de la Marne. La conservation de leurs habitats naturels est donc essentielle. Et c’est à quoi je m’emploie quotidiennement ». Et les résultats sont là ! Ainsi, de 2009 à 2016, les couples d’œdicnèmes criards ont augmenté, passant de 12 à 25 en 2016 sur le secteur des Boucles de la Marne.

Un territoire qui vous appartient

Pour autant, Natura 2000 ne vise pas à « mettre sous cloche » des espaces naturels, mais bien à faire cohabiter les activités humaines traditionnelles déjà en place avec la préservation de la biodiversité. Dans ce but, une contractualisation Natura 2000 est possible pour les gestionnaires de terrain, qui peut prendre la forme de mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC).

Par exemple, Jocelyn Chabot, agriculteur au sein de la zone Natura 2000 des Boucles de la Marne, observe souvent l’œdicnème criard voler au-dessus de ses champs d’asperges, et nicher au sol au sein des surfaces cultivées. C’est pourquoi, dès 2010, il s’est engagé dans une MAEC, afin de laisser une de ses parcelles avec un retard de fauche, pour permettre à cet oiseau si singulier de nicher en toute tranquillité. Et son cas n’est pas isolé !

Ainsi, depuis 2015, 27% de la surface agricole du site Natura 2000 des Boucles de Moisson, de Guernes et la Forêt régionale de Rosny et 19% de la surface agricole du site Natura 2000 des Boucles de la Marne font l’objet de MAEC.

«Le mode de fonctionnement participatif des sites Natura 2000 est unique ! Il donne l’opportunité aux habitants d’un territoire d’effectuer des actions concrètes pour la sauvegarde de la biodiversité qui s’y trouve », conclut avec enthousiasme Sophie Coste-Durieux.

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Festival de la Terre : l’AEV au rendez-vous pour célébrer l’agriculture en Île-de-France

Festival de la Terre : Île-de-France Nature au rendez-vous pour célébrer l’agriculture en Île-de-France

Avec 47% du territoire francilien et 12 000 emplois directs qui lui sont consacrés, l’agriculture fait depuis toujours battre le cœur de l’Île-de-France. Île-de-France Nature était une nouvelle fois présente aux côtés des Jeunes Agriculteurs pour le Festival de la Terre : le rendez-vous immanquable de la rentrée !

Et pour cette 65ème édition, le défi était de taille à Ableiges, dans le Vexin car pour la première fois de son histoire, le Festival de la terre s’est tenu sur deux jours, les 8 et 9 septembre. Des dizaines d’animations, plus de cent exposants dont un vaste marché du terroir particulièrement riche en productions locales, un concours inédit de bovins, un pôle dédié à l’agriculture moderne et innovante… Les Jeunes agriculteurs du Val-d’Oise n’ont pas ménagé leurs efforts pour valoriser leur métier et ses différentes filières auprès du public.

Porter haut les couleurs de l’agriculture francilienne

Durant 2 jours donc, avec un thermomètre propice à une affluence record, Île-de-France Nature a pu dire sa fierté de contribuer au dynamisme de l’agriculture francilienne et expliquer le rôle unique qu’elle joue dans l’écosystème des acteurs du monde agricole. Elle qui depuis plusieurs décennies se mobilise pour une agriculture vivante et durable, en lançant régulièrement des appels à candidatures, afin de trouver des locataires pour les 2300 hectares de terres agricoles qu’elle gère pour le compte de la Région.

« Le cru 2018 est bon », s’est enthousiasmé Valentin Morin, Président du comité d’organisation des Jeunes Agriculteurs du Val-d’Oise à la tribune. Et Île-de-France Nature se montre plutôt optimiste quant à l’avenir de l’agriculture sur le territoire.

Sécuriser l’activité des agriculteurs

« Si l’installation est une étape importante dans la vie d’un paysan, la pérennisation de son exploitation sur le long terme l’est tout autant », explique Christelle Angeniol, Responsable de la Mission Agriculture à Île-de-France Nature. Et avec un taux de maintien de 86 % sur les installations des 10 dernières années, Île-de-France Nature fait figure de bonne élève en la matière. Elle travaille actuellement à la consolidation et la pérennisation de deux exploitations, une production de légumes de plein champ et un élevage, situées sur l’espace naturel régional de la Roche-Guyon dans le Val d’Oise, pour permettre de sécuriser leur activité.

Anne Cabrit, Présidente d’Île-de-France Nature, en compagnie de Gérard Hébert, Président du Cervia, et Frédéric Arnoult, Président des Jeunes Agriculteurs de la Région Île-de-France

Au premier agriculteur sera loué un hangar d’une surface de 407 m², en sus d’une trentaine d’hectares. « Ce bâti agricole présent sur le terrain depuis 1994 lui sera d’une très grande utilité notamment pour le stockage de ses légumes après la récolte », explique Christelle. Le deuxième agriculteur, quant à lui, était déjà installé depuis 2017 sur des terres mais en bail précaire. En signant avec lui un bail rural pour près de 30 hectares, Île-de-France Nature lui permet d’envisager avec sérénité l’avenir en lui apportant une garantie sur la pérennité du foncier loué.

Deux exemples concrets qui témoignent de l’engagement constant d’Île-de-France Nature pour le maintien d’une agriculture périurbaine.

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Le Grand-Voyeux, creuset de la biodiversité

Le Grand-Voyeux, creuset de la biodiversité

« Ce sont des triplés ! Ce sont des triplés ! » Non, nous ne sommes pas dans les couloirs d’une maternité mais bien au cœur de la Réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux. Retour sur un heureux événement survenu au plus chaud de l’été.

6 juillet 2018. Le ciel est bleu et le soleil haut. La saison de nidification a commencé en mars sur la Réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux et s’est fini en septembre. Tout à coup, dans un battement d’ailes, un Busard des roseaux juvénile prend son envol depuis un nid lové dans l’une des plus grandes roselières d’Île-de-France. Suivi quelques jours plus tard par deux frères. Marc Sitter, conservateur de la Réserve, est ravi. Les raisons ? Le Busard des roseaux est l’un des oiseaux les plus menacés d’Île-de-France et Île-de-France Nature a mis en place des mesures de gestion adaptées à son maintien. « Ces naissances sont une belle récompense pour nous. C’est une preuve indiscutable de l’efficacité de la gestion écologique opérée sur le site » explique-t-il.

Une Réserve naturelle sous haute surveillance

La Réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux présente une diversité de milieux naturels favorable à l’épanouissement d’une flore et d’une faune particulièrement remarquables. En effet, étangs, roselières et forêts forment une mosaïque d’habitats adaptés à de nombreuses espèces, dont certaines telles que le Busard des Roseaux ou la Gorgebleue à miroir, présentent un intérêt patrimonial à l’échelle régionale.

« Même si nous sommes au Grand-Voyeux, la gestion écologique ne s’intéresse pas qu’à l’habitat des oiseaux, explique Marc. Nous faisons aussi pâturer des moutons sur les plaines autour des étangs afin de permettre aux populations d’insectes comme d’abeilles sauvages de perdurer, et nous coupons régulièrement les arbres qui s’y trouvent pour maintenir les espaces ouverts ». Des efforts qui sont aujourd’hui récompensés, puisque les résultats des études floristiques et faunistiques menées ont démontré l’accroissement du potentiel écologique du site : 225 espèces d’oiseaux ont pu être observées dans la Réserve, ce qui en fait un haut lieu de biodiversité à l’échelle régionale.

Île-de-France Nature, un acteur majeur de la biodiversité en Île-de-France

Et les pratiques de gestion écologiques menées au Grand-Voyeux sont loin d’être un cas isolé. Île-de-France Nature veille, également, à préserver les milieux remarquables des quatre autres Réserves naturelles régionales dont elle a la charge, sur les douze que compte la région. « Pour la mise en place de nos pratiques de gestion, nous sommes dans du concret. Nous nous confrontons quotidiennement avec la réalité du terrain » renchérit Marc Sitter. Ainsi, ce sont au total près de 700 hectares répartis sur toute l’Île-de-France qui font l’objet d’une attention de chaque instant de la part d’Île-de-France Nature et qui sont entretenus afin de permettre l’épanouissement de la biodiversité.

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3 questions à Angélique Lucas, chargée de médiation et communication locale

3 questions à Angélique Lucas, chargée de médiation et communication locale

Avec une énergie extraordinaire, Angélique parcourt les espaces naturels régionaux pour mieux répondre aux attentes du public. Rencontre avec une ambassadrice pas comme les autres, au service d’une région grandeur nature !

Quelles ont été tes motivations et ton parcours pour faire ce métier ?

Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours été motivée par l’échange, la rencontre et la proximité. Animatrice scientifique pour le Muséum National d’Histoire Naturelle, guide-conférencière pour le Comité départemental du Tourisme du Val-d’Oise, médiatrice culturelle pour le Château de la Roche-Guyon… J’ai tout de suite compris l’importance d’aller à la rencontre du public pour mieux comprendre ses attentes.

Et c’est également cette idée forte qui m’a amenée à venir travailler à Île-de-France Nature, au début des années 2000. J’étais alors chargée d’une exposition itinérante, présentant le rôle et les réalisations d’Île-de-France Nature aux Franciliens. Au fil des années, mes missions ont évolué. Mais mon travail est toujours resté au carrefour entre la médiation, la communication et l’animation, avec un seul mot d’ordre : faire connaître et valoriser les réalisations d’Île-de-France Nature auprès des riverains.

Pourquoi avoir choisi Île-de-France Nature ?

Lorsque je travaillais au Comité départemental du Tourisme du Val-d’Oise, j’organisais fréquemment des visites « culture et nature » car il me semblait très important de sensibiliser le public à notre patrimoine naturel commun. C’est ainsi que j’ai créé un parcours en forêt régionale de La Roche-Guyon, en lien avec l’histoire du château. Ce fut ma première rencontre avec Île-de-France Nature.

J’ai tout de suite été séduite par la richesse de ses missions et leur finalité, qui allaient de pair avec ce que je défendais à mon niveau, dans le domaine du tourisme. Travailler pour l’intérêt général, avec le souci permanent d’améliorer le cadre de vie des Franciliens, c’est une belle mission ! Aussi, dès qu’une opportunité s’est présentée, j’ai postulé.

Quelles sont tes principales missions au quotidien ?

L’essentiel de mon travail consiste à communiquer sur les projets d’aménagement locaux. Cela peut passer par la rédaction d’un article sur les chantiers en cours pour un journal local, par l’accompagnement sur le terrain des techniciens forestiers pour échanger avec les usagers ou encore par la programmation d’animations et d’évènements pour faire découvrir un aménagement réalisé par Île-de-France Nature.

Un autre pan de mon travail a trait à la médiation avec le public. Par exemple, pour le projet agro-urbain de la Butte Pinson, je me suis occupée de fédérer les usagers autour du montage d’un collectif de jardiniers et de la création d’une association pour gérer un poulailler partagé. Je les accompagne aujourd’hui vers une totale autonomie, tout en restant en support dans l’élaboration de nouveaux projets en lien avec l’agriculture urbaine.

Je souhaite que toutes ces actions fassent prendre conscience aux Franciliens que nous travaillons chaque jour dans leur intérêt, pour l’amélioration de leur cadre de vie.

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Envol réussi pour la Maison de la Réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux !

Envol réussi pour la Maison de la Réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux !

À une heure seulement de Paris, au cœur de la Seine-et-Marne, se niche un site d’exception aux airs de Baie de Somme : la Réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux. Coincés entre un coteau humide et un méandre de la Marne, de grands espaces d’herbe rase et de roselières se perdent à l’infini. Un véritable paradis pour les oiseaux… et les observateurs. Fraîchement inaugurée en présence de Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, Anne Cabrit, Présidente d’Île-de-France Nature, et Francis Élu, Maire de Congis-sur-Thérouanne, le 9 juin dernier, la Maison de la Réserve est appelée à devenir un nouveau lieu du tourisme de nature pour les riverains et tous les Franciliens. 

Pourtant, il n’y a pas si longtemps, le Grand-Voyeux était encore une carrière, où les convoyeurs extrayaient sable et graviers. Il aura fallu que Île-de-France Nature acquière 160 ha environ de terrain et insuffle l’idée de la protection du site pour que cette carrière en fin de vie sorte enfin de l’oubli et révèle son potentiel écologique, paysager et touristique.

Un ancien site industriel reconverti en Réserve naturelle régionale

En coopération avec l’exploitant, les berges sont remaniées pour être propices à l’épanouissement de la faune et de la flore, les cavités adoucies pour se transformer peu à peu en points d’eau. Et ça marche : rapidement, le site est colonisé par de nombreuses espèces, dont certaines présentent un intérêt patrimonial à l’échelle régionale, telles que le Busard des roseaux ou la Gorgebleue à miroir. Le Grand-Voyeux est alors recensé Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF)  avant d’être classé Réserve Naturelle Régionale, attestant de la reconversion possible d’un site industriel en espace protégé, servant de refuge à quelque 225 espèces d’oiseaux.

Animées par la volonté de faire découvrir au grand public ce haut lieu de biodiversité et encourager la préservation de la nature par tous les publics, la Région et Île-de-France Nature décident d’y créer un lieu d’accueil atypique. « L’objectif  est de donner à chaque promeneur des clés de lecture et d’observation pour comprendre les richesses écologiques des différents milieux qui s’offrent à lui » détaille Cécile Pruvot, qui a piloté la maîtrise d’ouvrage. Ainsi, en accord avec les scientifiques, 5 hectares de la Réserve naturelle régionale ont été aménagés pour accueillir les visiteurs.

Voir sans être vu

Parfaitement intégré au paysage, l’aménagement proposé crée de nouveaux liens entre le milieu naturel et le visiteur, à travers un jeu sensoriel. « Certains oiseaux redoutent la silhouette humaine qu’ils perçoivent comme une menace. Et tous sont sensibles au dérangement, qui plus est durant les périodes de reproduction, de nidification ou encore d’hivernage », explique Jean-François Antoine, Responsable de la Mission Environnement à Île-de-France Nature.

Fort de ce constat, les paysagistes ont imaginé un cheminement, entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite, qui progresse en toute discrétion au cœur de la Réserve. « Dissimulé derrière des panneaux de bois ou de la végétation filtrante, le visiteur observe les oiseaux sans les déranger ». Un parcours de plus d’1 km traverse les ambiances les plus emblématiques : roselière – l’une des plus grandes d’Île-de-France-, roncier, boulaie, pinède, peupleraie, déroulant tantôt des platelages à fleur d’eau, tantôt des chemins balisés, qui laissent au site une grande naturalité. Pour compléter le dispositif, trois observatoires permettent des pauses immersives au niveau des différents plans d’eau.

Un lieu d’accueil du public

Grâce à son architecture atypique et son immense baie vitrée offrant une vue panoramique sur les alentours, la Maison de la Réserve réussit le tour de force de s’imposer comme un lieu de passage incontournable, tout en se fondant dans son environnement. Les matériaux choisis lui ont valu d’être distinguée aux « Trophées Bois Île-de-France », par une mention spéciale « environnement et bois naturel ».

Et demain ? Île-de-France Nature poursuit son travail d’enrichissement de la biodiversité en réhabilitant des habitats favorables à de nouvelles espèces. Une chose est sûre : à 60 km de Paris, la Réserve naturelle régionale du Grand-Voyeux met définitivement la capitale… à vol d’oiseaux !

Pour plus d’informations et profiter de visites gratuites pendant tout l’été : http://maisondugrandvoyeux.fr/

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Mont Guichet, le renouveau d’un territoire agricole

Mont Guichet, le renouveau d’un territoire agricole

Une poche de verdure au-delà du périphérique. Au croisement des communes de Chelles, Gagny et Montfermeil, les coteaux ensoleillés du Mont Guichet, qui culmine à 100 m d’altitude, tombaient à l’abandon. Mais grâce à l’action déterminée d’Île-de-France Nature, champs et bois bourgeonnent désormais de nouveaux projets, à la suite de l’appel à candidatures lancé fin 2017 pour redynamiser l’agriculture sur ce site.

« Il n’y a pas de territoire sans avenir, il n’y a que des territoires sans projets ». Une formule choc au service d’une ambition régionale claire que Christelle Angeniol, Responsable de la mission « Agriculture » au sein d’Île-de-France Nature, se plaît à mettre en pratique pour chacun des appels à projets. Et celui concernant la location des terres agricoles de l’espace naturel régional de Mont Guichet ne déroge pas à la règle.

Au printemps, Île-de-France Nature a décidé de redonner un avenir au Mont Guichet : Hanane Somi et Kaiping Li, toutes deux maraîchères, Pierric Petit, un viticulteur et Hassan Fere, entrepreneur en éco-pâturage, ont été désignés lauréats pour assurer le renouveau du site et renouer avec son passé agricole. Ces installations auront lieu de manière effective entre l’automne 2018 et le printemps 2019.

Des terres à protéger de l’urbanisation

Très tôt, Île-de-France Nature s’intéresse à ces parcelles, remarquables à plusieurs titres : leur situation géographique, tout d’abord, au cœur d’une zone très urbanisée, leurs espaces vallonnés et bocagers ensuite, qui offrent de très belles vues sur la vallée de la Marne, et leur qualité écologique enfin, qui en font un haut lieu de biodiversité.

« Autrefois cultivés, ces coteaux exposés plein sud subissaient de plein fouet la déprise agricole. En effet, plutôt que de les cultiver, les agriculteurs préféraient laisser en jachère ces terres enclavées, entourées par la ville, difficilement accessibles aux encombrantes machines d’exploitation » se souvient Christelle. D’où la nécessité d’une intervention foncière ciblée pour préserver ces terres menacées par l’urbanisation galopante.

Dès 1998, Île-de-France Nature a mis en place plusieurs outils pour garantir l’avenir agricole du Mont Guichet. En 2000, la création d’un Périmètre régional d’intervention foncière (PRIF), avec la commune de Chelles et la Région Île-de-France, sauvegarde 85 hectares de l’étalement urbain. S’ensuit un classement en Espace naturel sensible (ENS) par le département, qui accélère la préemption des terres. Puis, en 2012, Île-de-France Nature acquiert une grande partie du site.

Un projet de territoire solide

Consciente du besoin d’implanter des systèmes agricoles plus autonomes dans cette zone enclavée, Île-de-France Nature, en étroite collaboration avec la SAFER et la ville de Chelles, a lancé fin 2017 un appel à projets. L’objectif ? Mettre les parcelles à disposition d’agriculteurs dans le cadre d’installations à plus petite échelle et pour des activités diversifiées.

« Le métier d’agriculteur ne s’invente pas. Il demande de l’exigence, de la rigueur et bon nombre de connaissances techniques qui ne sont pas à la portée du premier venu. C’est pourquoi nous exigeons plus qu’une simple déclaration d’intentions. Les premières rencontres organisées avec les agriculteurs candidats ont été l’occasion de pointer les projets qui n’étaient pas assez mûrs », explique Christelle.

Résolument tournés vers les circuits courts, l’agriculture biologique et la commercialisation de proximité, les 4 entrepreneurs lauréats ont su convaincre par « la viabilité économique de leurs projets respectifs et leur volonté de travailler en synergie, entre eux et avec les villes à proximité », s’enthousiasme Christelle. La fin d’une longue période d’errance pour certains d’entre eux : « L’accession à la terre est un véritable parcours du combattant sur le territoire francilien. C’est seulement après plusieurs années de recherches que je vais enfin pouvoir poser mes outils sur cette belle plaine de Mont Guichet », lâche Hanane Somi.

Des synergies à faire germer

« Nous souhaitions que les candidats mutualisent leurs efforts afin qu’ils optimisent leurs ressources foncières et financières. C’est pourquoi nous avons organisé sur site une première rencontre entre les agriculteurs retenus, raconte Christelle. Ils ont tout de suite sympathisé, et chacun a fait part de son enthousiasme à faire fructifier la terre qu’ils avaient sous leurs pieds ». Mais c’est aussi à leur gestion mutualisée de l’eau et des bâtiments – besoin commun à chacune des exploitations – que se mesurera la réussite de ce projet de territoire, fondé sur la collaboration.

Et pour parfaire ce cercle vertueux, Île-de-France Nature va signer avec chacun des nouveaux locataires un bail rural à long terme, qui permettra d’envisager l’avenir de leurs exploitations avec sérénité. « Je me réjouis de ces nouvelles installations, qui sont un pas de plus pour maintenir l’agriculture près des villes et renouveler le visage de l’agriculture francilienne » se félicite Anne Cabrit, fière d’afficher un taux de maintien de 86 % sur les installés des 10 dernières années.

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Nouveau référentiel FSC®: l’Agence des espaces verts reconnue pour l’excellence de sa gestion forestière

Nouveau référentiel FSC®: Île-de-France Nature reconnue pour l’excellence de sa gestion forestière

Bonne Journée internationale des forêts ! Le 21 mars, le monde entier célèbre ces espaces naturels essentiels au bien-être de nos sociétés. Mais en Île-de-France, cette journée résonne d’un écho tout particulier…
En effet, Île-de-France Nature a choisi cette date symbolique pour annoncer officiellement la reconduction de la certification pour 13 de ses forêts régionales, soit 7 380 hectares, suite à l’audit FSC® réalisé en décembre dernier et basé sur le nouveau référentiel français récemment lancé. Cette annonce sonne comme une récompense pour les équipes et vient saluer la gestion forestière exemplaire d’Île-de-France Nature sur ses territoires.

Un nouveau référentiel adapté aux forêts françaises

La certification de gestion forestière responsable FSC® se veut particulièrement exigeante et se base sur 10 grands principes qui recouvrent les trois principales fonctions de la forêt : environnementale, sociale et économique. Ces principes, décomposés en critères, doivent être vérifiés quelle que soit la forêt, partout dans le monde. Cependant, les enjeux forestiers varient énormément selon les pays et les écosystèmes.

C’est pourquoi le nouveau référentiel tient désormais compte des spécificités hexagonales en matière de concertation, de biodiversité ou encore de gestion forestière. Ainsi, on y trouvera par exemple une attention accrue portée aux arbres-habitats, des indicateurs chiffrés servant de seuils pour les coupes ou encore des préconisations relatives à la gestion des espèces invasives.

Île-de-France Nature pionnière de la certification FSC® en France

Avec plus de 10 000 hectares de forêts ouvertes au public, Île-de-France Nature est le deuxième propriétaire forestier public d’Île-de-France après l’État. D’où l’intérêt d’inscrire son action dans une logique d’amélioration continue. C’est en 2011 que Île-de-France Nature a entamé les premières démarches de certification FSC® en s’attachant à mettre en conformité ses boisements et ses procédures avec les nombreuses exigences voulues par le référentiel. « La confrontation de nos pratiques de gestion forestière avec les indicateurs FSC® nous pousse vers l’excellence : c’est un facteur de progrès, dont les bénéfices se mesurent tant en interne qu’en externe » explique Anne Cabrit, Présidente d’Île-de-France Nature.

Un travail de longue haleine aujourd’hui récompensé par la reconduction de la certification FSC® et salué par le rapport du CESER « Pour une politique ambitieuse de la Région Île-de-France en faveur de la filière forêt-bois » qui souligne l’exemplarité d’Île-de-France Nature et sa capacité à « conduire l’Île-de-France à l’avant-garde du développement durable de ses forêts ».

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Salon de l’Agriculture 2018 : grand succès pour le village francilien

Salon de l’Agriculture 2018 : grand succès pour le village francilien

Crédits photo : CERVIA

Chaque année, le Salon de l’Agriculture est le rendez-vous immanquable du monde agricole. Et au terme de 9 jours intenses, qui ont affiché une fréquentation en hausse de 9% par rapport à 2017, force est de constater que le village francilien a su occuper toute sa place dans la plus grande ferme éphémère de France par la qualité de ses animations et les produits de ses exposants. Retour sur une 55ème édition réussie, laissant derrière elle l’image d’une Région Île-de-France fière de son agriculture et de ses agriculteurs.

« Le pacte que je vous propose est un contrat de long terme entre vous, les Franciliens et une grande Région Métropole qui veut marcher sur ses deux jambes, rurale et urbaine, et avancer d’un bon pas. La région dont je rêve dans 10 ans est une région qui aura su développer son agriculture en même temps que sa croissance ! » Ces mots prononcés par Valérie PÉCRESSE, Présidente de la Région Île-de-France, devant plus de 300 personnes lors de l’inauguration du stand Île-de-France ont d’emblée donné le ton et affiché l’ambition régionale.

Une région agricole… avec 12 millions de consommateurs au bout des champs

Vérité souvent méconnue, l’Île-de-France est une grande région agricole : 48 % de sa surface est couverte par les terres agricoles et elle abrite 5 000 exploitations. Les plaines de Chailly en Bière et de Montesson sont propices au maraîchage ; le plateau de Saclay, la Beauce et une partie de la Seine-et-Marne sont réputés pour leurs grandes cultures et l’élevage reste bien présent dans la Brie laitière comme dans l’ouest de la région. Avec un atout de taille : la proximité immédiate d’un bassin de 12 millions de consommateurs !

C’est ce que Île-de-France Nature a contribué à rappeler sur les 350 m2 du stand de la Région, 100 % réalisé en chanvre francilien, aux côtés du CERVIA, de la Chambre d’Agriculture, des Jeunes Agriculteurs et des départements de l’Essonne, des Yvelines et des Hauts-de-Seine, tous réunis sous la bannière régionale. « Notre présence sur le salon s’imposait d’elle-même, pour échanger avec les professionnels du secteur et témoigner de notre position unique au sein de l’écosystème agricole francilien », explique Anne Cabrit, Présidente d’Île-de-France Nature, également Déléguée spéciale en charge de l’agriculture et de la ruralité au Conseil régional.

Île-de-France Nature, facilitateur de l’installation de nouveaux agriculteurs

L’annonce par Valérie Pécresse d’un tout nouveau dispositif de portage foncier innovant, pour permettre aux nouveaux agriculteurs de s’installer tout en repoussant la charge d’acquisition des terres, s’inscrit dans la continuité des actions déjà initiées par Île-de-France Nature et va lui permettre de compléter la palette d’outils à sa disposition. Île-de-France Nature sera ainsi en mesure de combiner une action en faveur de l’installation à l’échelle de toute l’Île-de-France avec son intervention foncière ciblée dans les zones en forte tension (ex. : Montesson, Saclay…).

En Île-de-France plus qu’ailleurs, l’accession à la terre est en effet un défi majeur. En étroite collaboration avec les acteurs du secteur agricole (JA, SAFER, Chambre d’Agriculture…), Île-de-France Nature a fait de l’installation l’un de ses objectifs phares, qu’elle décline à travers plusieurs axes d’intervention : la veille foncière, l’acquisition (quand elle est nécessaire face aux pressions foncières), l’attribution de terres par appels à projets ou encore l’accompagnement.

Evénement « le Défi d’ l’installation en Île-de-France »  organisé par Île-de-France Nature sur le stand de la Région.

Et ça marche ! Pour preuve les récentes installations sur des propriétés régionales de Sophie Besnard, avicultrice à Mandres-les-Roses, et Stéphane Disdet, maraîcher à Périgny, qui sont venus grossir les rangs des quelque 120 agriculteurs déjà installés sur près de 2 300 ha de terres régionales. Ils ont bien voulu témoigner du précieux soutien apporté par Île-de-France Nature dans leur recherche de terres lors d’un événement relatif au défi de l’installation en Île-de-France, organisé sur le stand.

« Ces installations sont un pas de plus pour maintenir l’agriculture près des villes et faire rayonner la qualité des produits de la région auprès de consommateurs de plus en plus exigeants », se félicite Anne Cabrit, fière d’afficher un taux de maintien de 86 % sur les installés des 10 dernières années.